samedi 13 avril 2024

Nos lectures d'Avril 2024

Présents :  Isabelle, Didier, Robert, Marie-Madeleine, Bernadette, Roger et Chantal D, Claudie

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

;
Isabelle : Col rouge de Catherine Charrier. Ed. Calman LEVY .
Saga histoire .En juin 1861, François Claret épouse Berthe et, dès le lendemain quitte son village pour s’installer à Paris et devenir « Col Rouge » , soit commissionnaire de l’hôtel des ventes de DROUOT. Il va découvrir un lieu où s’échange aux enchères des œuvres d’art magnifiques. Cette saga familiale va traverser 150 ans d’histoire ( 1861 à 2010) et nous raconter l’histoire de l’ascension et de la chute de ces commissionnaires de l’hôtel des ventes dont les savoyards ont le monopole. Catherine Charrier nous raconte l’intimité de ce milieu mais aussi les intrigues qui se déroulent dans le monde de l’art. Très belle et intéressante saga où nous découvrons les dessous de l’hôtel Drouot et du monde de l’Art. Un très bon roman d’aventure et d’histoire.
Coup de cœur

;
Didier : Aujourd'hui je déroge ! Je vais vous parler de 53 livres !! La maison d'édition nantaise "L'Oeil ébloui" lance une nouvelle collection : "Perec 53". Le projet est de publier 53 livres de 53 pages par 53 auteurs autour de Georges Perec. 
Derrière "L'Oeil ébloui" se cache Thierry Bodin-Hulin qui a créé la maison d'édition en 2013 pour publier des textes qui lui tenaient à coeur. Ce sont souvent des écrivains nantais (Françoise Moreau, Bernard Bretonnière, Eric Pessan, Cathie Barreau, Teodoro Gilabert...) et quelquefois illustré d'artistes locaux (Delphine Bretesché, Patricia Cartereau...). 
Depuis longtemps Thiery Bodin-Hulin est passionné, hanté, obnubilé par Georges Perec. Le titre de la collection vient du dernier roman inachevé de Perec, publié après sa mort "53 jours" (temps qu'a mis Stendhal pour écrire (dicter) la Chartreuse de Parme). 
Quatre titres sont déjà parus. Le premier est la transcription d'une émission sur France Culture réunissant Jacques Bens et Georges Perec sur les "50 choses qu'il ne faut tout de même pas oublier de faire avant de mourir". Le second est l'explication du projet par Thierry Bodin-Hulin, en 53 paragraphes. Le troisième est un texte de François Bon sur "Espèces d'espaces" et le quatrième est la contribution de l'atelier Yokna pour la police de caractères et l'habillage de la collection. C'est dans celui-ci qu'on apprend que la couverture est déterminée par la polygraphie du cavalier. 
Thierry Bodin-Hulin publiera 6 livres par an. Les prochains ouvrages à paraître seront écrits par Antonin Crenn, Claro et Anne Savelli. 
#Collection #Perec #ProjetFou
;
Robert : Un bon jour pour mourir de Jim Harrison . Editeur : Robert Laffont et 10/18 .Date de parution : 1973 
Un jeune type du Michigan se retrouve en Floride pour pêcher et fuir son mariage raté. A part la pêche il boit, traîne dans les bars et ne sait que faire. Jusqu ‘au jour où il rencontre Tim, ancien militaire et sa copine Sylvia. Apprenant la construction d’un barrage sur le grand Canyon, les 2 lascars décident lors d’une beuverie d’aller le faire sauter. Ils quittent tous les trois la Floride pour un voyage vers l’ouest pour aller faire sauter le barrage. Motif : la multiplication des barrages empêche les truites de remonter pour se reproduire. Récit d’un road movie entre cuites à répétition, prise de stupéfiants, relation sentimentale complexe entre Tim et Sylvia qui se dégrade au fil des kilomètres alors que naît un attrait mutuel entre le narrateur et Sylvia. Le narrateur est celui qui a eu cette idée, en tant que pêcheur, mais au fil des kilomètres il en est de moins en moins convaincu. Mais pour Tim c’est devenu un objectif majeur. Un objectif qui tient les trois personnages paumés dans l’illusion de faire acte utile et d’avoir un sens à leur vie. Finalement devant la taille du barrage visé initialement, ils se rabattent sur un barrage plus modeste construit par un éleveur. Malgré son savoir-faire d’ancien militaire Tim est tué dans l’explosion du barrage. Les deux survivants sont abasourdis et perdus. Ce qui devait être un acte d’héroïsme passe inaperçu sauf pour le propriétaire et personne ne poursuit les deux survivants. Finalement le narrateur dans la dernière page retrouve un sens à sa vie en prenant en charge Sylvia qui est fortement traumatisée. Dés le début on comprend que le projet va mal tourner voire qu’il n’ira pas au à son terme. Le voyage d’un bout à l’autre des Etats-Unis est éprouvant entre hôtel minable, conduite à grande vitesse, prise de stupéfiants à haute dose pour Tim , relation difficile entre Tim et Sylvia., le livre décrit tous ces excès et ces dérives avec une certaine grandeur. L’auteur aborde la question du retour des soldats de la guerre du Viêt-Nam, la solitude;
;
Bernadette : Sarah, Susanne et l'écrivain d'Eric Reinhardt. Ed. Gallimard 
Sarah a confié sa vie à un écrivain qu’elle admire afin qu’il en fasse un roman. Dans ce roman, Sarah s’appelle Susanne. Dans le chaos qu’elle ressent dans sa vie, son mari qui s’isole dans son bureau, elle s’aperçoit qu’il possède 75 % de leur domicile conjugal, elle lui demande de rééquilibrer les choses, pas de réaction, elle décide donc de vivre ailleurs quelques temps. Cette décision provoquera un enchaînement d’évènements.. L’intérêt réside dans ce lien entre l’écrivain et le personnage (le lecteur?), et le portrait de cette femme vue par elle et un écrivain.
à la médiathèque

;
Chantal D : Le grand feu de Léonor de Recondo. En 1699, à Venise la peste décime la ville et beaucoup d'enfants y meurent. Une petite fille, Ilaria, est confiée par sa mère à «La Piéta», institution où les enfants des familles aisées sont placés pour apprendre la musique et le chant. À sept ans, elle ne verra sa famille qu'une fois par an, moments de détresse pour l'enfant qui sera contente de retrouver ensuite ses amies. Ses parents paient en confectionnant les tenues pour les concerts. Elle va apprendre le violon avec Vivaldi. Sa passion pour la musique lui en fait accepter toutes les obligations. Invitée par sa meilleure amie, Prudenza, elle rencontrera son frère aîné et ils vivront une grande passion. Elle passera des moments merveilleux dans les bras de Paolo qui va rentrer dans l'armée. Belle écriture, magique. Deux passions, Paolo et la musique, le Grand Feu!
à la médiathèque
;
Claudie : Les pleurs du vent ( titre original ; Fûn: Je pense à) de Medoruma Shun. Littérature japonaise- Editions Zulam - 123p.  
Contexte: Okinawa, l'île martyre, annexée par le Japon ( l'empereur Hondo, en 1879), elle a été le lieu de la plus sanglante des batailles du Pacifique en 1945 (110 000 soldats japonais, 80 000 américains et autant de civils tués). Pourtant, même au Japon, on ne se souvient plus trop de cela; d'autant que l'armée japonaise, alors que leur défaite était inexorable, ordonna aux civils de se suicider par familles entières en se précipitant des falaises afin de ne pas tomber aux mains de l'ennemi (Kenzaburo Ohé a été poursuivi en justice par d'anciens officiers pour avoir raconté tout cela mais la cour suprême lui a donné raison en 2011) Après la défaite, un autre calvaire commença pour Okinawa, l'occupation américaine et la construction de bases militaires où étaient entreposées armes chimiques et nucléaires, Okinawa servait de bases arrières aux forces américaines en Corée et au Vietnam.(Des essais nucléaires ont été pratiqués sur l'île). Depuis la rétrocession au Japon, Okinawa vit sous une double subordination, Etats Unis et gouvernement central (En 2019, les 3/4 des 28 000 GI'S déployés au Japon le sont à Okinawa). Le romancier M.Shun est né en 1960 à Okinawa, militant actif contre les bases américaines, il nourrit son imaginaire des légendes et mythes locaux, imprégnés de chamanisme et tente de maintenir le souvenir. 
Le roman : Ces pleurs , ce sont ceux que l'on peut entendre du haut des falaises mitraillées, lorsque le vent pénètre par les orbites du crâne abandonné d'un soldat à l'orée d'un vieil ossuaire. "Dans le village où il était défendu de pointer du doigt un cimetière car cela risquait de porter malheur, il y avait des gens qui ne pouvaient pas même lever les yeux vers le crâne qui pleure, lequel, depuis les vestiges de l'ossuaire en plein air, continuaient à regarder la mer" Oubliée de la métropole, l'île vivait depuis des décennies avec ses superstitions jusqu'à ce qu'une équipe de TV débarque, avec à sa tête Fujii, un journaliste qui depuis des années réalise des reportages dans le monde entier sur la guerre. Son intention est claire, il veut filmer le crâne qui pleure et découvrir l'identité de celui-ci. Accueilli avec enthousiasme par les anciens du village qui voient là l'occasion de promouvoir leur île, Fujii va devoir faire face à Seikichi qui veut empêcher le tournage. Peu à peu, on comprend que ce n'est ni au nom de la tradition pour l'un, ni du journalisme pour l'autre que les deux vieillards s'affrontent. Chacun a ses secrets. Ecriture épurée et poétique, on passe d'une époque à une autre ou d'une scène à une autre sans transition. Laissons nous guider par une lecture continue qui gagne du coup en épaisseur entre le conte et les drames de l'Histoire.
Coup de cœur
;
Roger : Le manuscrit inachevé de Franck Thilliez. Léane est auteure de thrillers à succès. Elle se retrouve plongée dans cet univers qu'elle décrit dès le moment où sa fille, Sarah, est kidnappée et elle mène son enquête pendant plusieurs années tragiques, avec son mari. On est dans un scénario très complexe où on croisera un trio redoutable de prédateurs et d'assassins de plusieurs jeunes femmes. Le père de Sarah aura un destin funeste et hors du commun. Léane arrivera-t-elle à se sortir d'une situation quasi inextricable au bout de sa quête tourmentée? Intrigue noire.
à la médiathèque


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.