samedi 24 septembre 2022

Nos lectures de Septembre 2022

Présents :  Chantal D., Marie-Madeleine, Roger, Monique, Jacques. Eric, Bernadette, Françoise, Marie-Geneviève, Robert, Daniel.

Calendrier: 19 novembre, 10 décembre 2022,14 janvier (rencontre littéraire à 16h00),4 février (atelier d'expression), 11 mars, 8 avril, 13 mai, 10 juin 2023.

Notre prochaine rencontre: samedi 15 octobre en atelier  d'expression  

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Roger : Le grand monde de Pierre Lemaitre .  La famille Pelletier, française, possède une savonnerie prospère à Beyrouth. Quatre enfants. Un fils homosexuel qui s'exile au Vietnam sur les traces de son compagnon, militaire tué au combat, une fille en déshérence après une inscription sans suite dans une école de beaux-arts parisienne, un fils obscur journaliste dans un journal de la capitale faisant croire à la famille qu'il a intégré normale sup et un autre garçon, dangereux et d'une extrême fragilité avec une femme sotte qui ose tout. Histoire prégnante de tous ces personnages embourbés dans des situations ingérables, avec des rebondissements inattendus. Raconté finement dans un contexte historique chargé, l'affaire des piastres étant, à l'époque, un scandale financier politiquement destructeur. C'était l'époque de la guerre d'Indochine.
*Disponible à la médiathèque
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Daniel Une vraie mère, ou presque de Didier Van Cauwelaert. . Burlesque. Cette mère, très excentrique, a perdu onze points, sur les douze de son permis de conduire! Et ce, trois mois avant sa mort! Beaucoup d'humour.
*Disponible à la médiathèque
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Bernadette Passion et repentir de William Wilkie Collins . Cet auteur, né en 1824, mort en 1889, est l'inventeur du thriller contemporain dont le principe est de montrer ce qu'il est convenu de taire. C'est le récit, diabolique, de la rencontre de deux jeunes anglaises, au front, lors de la guerre de 1970. L'une est infirmière et l'autre lui raconte son histoire. Elle est issue de la «haute société», se rend chez une tante pour un héritage. Lorsque cette dernière est blessée à mort, l'infirmière décide d'usurper son identité. C'est un roman passionnant sur l'hypocrisie, motrice de l'action. L'usurpatrice finira par être confondue. L'écriture est très précise.
*Disponible à la médiathèque
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Françoise La tache de Philippe Roth . L'auteur, américain (1933-2018), a eu le prix Médicis. Le narrateur raconte la vie de son voisin, doyen d'université, contraint à la démission pour une accusation de racisme. En fait, cet homme parfait connaisseur de la langue et de la signification des mots, avait employé le terme «zombies» à l'adresse de deux étudiants qu'il n'avait jamais vu dans son cours. Ce terme, employé ici à bon escient car il signifie «fantôme», a été retourné contre son auteur car il est utilisé, dans la culture africaine, pour qualifier les noirs de «bamboulas», ce que le professeur ignorait. Le paradoxe de cette accusation est qu'elle est portée contre un homme lui même d'origine africaine, et qui a été le premier à recruter un professeur de couleur.
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Marie-Geneviève Une femme de Janine Boissard .  Bourgeoise, écrivaine, sa vie est un vrai roman. Elle a des difficultés à être reconnue mais ses écrits, très populaires ont du succès. Elle y narre la vie des femmes, des mères. Elle a beaucoup de lecteurs. Le courrier des lecteurs atteste de son apport à la lecture.
*Disponible à la médiathèque
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Robert Canada de Richard Ford . Roman écrit à la hauteur d'un ado de 15 ans. La première partie décrit une famille avec 2 enfants, fille et garçon, qui bouge beaucoup au gré des postes de leur père dans l'armée. Puis le père quitte l 'armée et se lance dans le commerce avec plus ou moins de bonheur jusqu'à s'associer dans des combines avec des délinquants. L'une de ces combines est un fiasco dont le père est responsable et la famille se retrouve à devoir de l'argent à un créancier menaçant. Pour y faire face les parents commettent un hold-up mais ils sont arrêtés quelques jours plus tard. Pour éviter l'orphelinat, la fille s'enfuit en Californie et Dell, le garçon, est conduit chez un ami de sa mère au Canada dans une toute petite ville, Fort Royal. Cet ami possède un hôtel qui organise des parties de chasse à l'oie et d'autres activités moins légales (prostitution). Dell découvre les comportements mystérieux et parfois violents des hommes qui fréquentent l'hôtel. Un jour Dell est témoin d'un double assassinat, les victimes étant enterrées sur place. Dell est ensuite envoyé à Winnipeg dans une autre famille pour reprendre ses études et ne revient plus à Fort Royal. Mais il restera silencieux toute sa vie sur ce drame. 50 ans plus tard il prend sa retraite de professeur et rend visite à sa sœur malade d 'un cancer en phase terminale après une vie marquée par l 'errance et l'alcool. Plus qu'une histoire familiale c'est un roman fort sur la fin de l'innocence, la jeunesse perdue et l'enchaînement des événements qui peuvent empêcher des avenirs...Prix Fémina étranger 2013. Texte de Robert.
*Disponible à la médiathèque
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Chantal Voyage au bout de l'enfance de Rachid Benzine .  Au moment où il allait présenter une poésie à son instituteur, Fabien est emmené, clandestinement, en Syrie par ses parents. Avec sa fraîcheur enfantine il va décrire la monstruosité du régime islamiste. Ses parents croient à un paradis. Son prénom, Fabien, devient Farid. Il recueille un chien errant, avec l'accueil parental, et l'animal sera égorgé sous ses yeux avec l'explication: « voilà ce qu'on fait aux chiens des infidèles ». Bon élève de l'école coranique il est embrigadé dans l'école des lionceaux du califat qui enseigne la délation de tout le monde y compris des plus proches. Il voit l'amie de sa maman pendue à un réverbère, il en vomit et sera donc giflé par l'émir qui ordonne aux autres enfants de le frapper. Ce qu'ils feront, mais sans lui faire de mal. Quand le califat tombe, les conditions de vie deviennent atroces dans des camps de réfugiés où la situation sanitaire est horrible. Fabien se réfugie dans sa passion du foot, dans l'écriture et la poésie, quand c'est possible, dans le camp de réfugiés aux conditions inhumaines. Fabien-Farid paie, là-bas, les choix de ses parents, victimes de l'endoctrinement de Daesh.
*Disponible à la médiathèque
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Jacques Ernest Pignon Ernest (E.P.E.). À la faveur de l'exposition du peintre E.P.E. à Landerneau un livre a été édité de ses écrits et commentaires, au milieu des photographies de ses œuvres. L'artiste est hanté par le corps humain qu'il dessine, grandeur nature, sur un papier fin, de qualité médiocre, au fusain et à la pierre noire. Ses affiches, engagées, seront déchirées par la police, sur les murs de Paris, et, ce, avant qu'elle ne reconnaisse la dimension de son auteur, précurseur du street art.E.P.E. dessinera sur les émigrés, l'avortement, les féminicides et les phénomènes sociaux. Il parcourut les pays pauvres, toujours en collant sur les murs, à Haïti, à Soweto. Les dessins d'E.P.E. seront photographiés puis sérigraphiés. E.P.E. est l'auteur de «Face aux Murs», sur les œuvres éphémères collées dans des lieux précisément choisis, de par le monde.

Bernadette a cité Je revenais des autres de Mélissa Da Costa et La saga des Florio de Stéphania Auci.