Nos lectures d'Octobre 2020

Présents: Roger, Chantal D, Daniel, Jacques, Marie-Geneviève, Chantal G., Eric, Isabelle, Monique, Bernadette.
Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Notre prochaine réunion aura lieu le samedi 7 novembre 2020.
Rencontres suivantes: 5 décembre, 9 janvier, 6 février, 13 mars, 3 avril, 29 mai et 5 juin.

	Marie-Geneviève : La gratitude de Delphine de Vigan . Roman sur la vieillesse, « mais pas que », et sur les mercis qu'on n'a pas pu dire. Cette vieille dame est atteinte d'aphasie : sa pensée est cohérente mais les mots ne sont plus là. Elle est placée. Le récit est, alternativement, celui de son orthophoniste et celui de Marie qu'elle avait prise en charge car sa famille n'était pas aidante. Elle est juive et voudrait rencontrer et remercier ce couple d'agriculteurs qui l'avait cachée, enfant, pendant trois ans. Ils étaient jeunes et elle ne se rappelle que de leurs prénoms et du nom de la ville. Sa mère leur avait confié Alice avant que les parents ne soient déportés et périssent dans les camps. Beaucoup de sentiments et de gratitude dans ce petit livre. Coup de coeur *Disponible à la médiathèque
	Daniel : La folle allure de Christian Bobin . Petite fille, elle vit dans un cirque. Ce monde magique est décrit avec son regard d'enfant. Elle est encore très jeune quand elle se met à fuguer. On la retrouve se nourrissant du contenu des sacs des baigneurs sur une plage et dormant dans une barque. La vie s'accélérera pour elle jusqu'à son amitié avec une vieille dame, dans un EHPAD. Des mots simples. Des phrases courtes. De l'humour. Ce récit sera brillamment joué, au théâtre, dans un monologue d'actrice. Coup de coeur *Disponible à la médiathèque
	Monique : Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin . Élevée à l'Assistance Publique, Violette n'a pas eu une vie facile. Lors des obsèques, elle va offrir du café, du thé et du réconfort aux fossoyeurs qu'elle trouve attachants. A chaque fois elle prend des notes sur un carnet sur le déroulement de la cérémonie. Elle enregistre les discours, notamment. Un jeune homme va lui demander de mettre les cendres de sa mère sur la tombe d'un inconnu. L'histoire est construite autour d'une énigme. Elle est écrite avec des flash-back, comme au cinéma, (l'auteure est l'épouse de Claude Lelouch!). Bon moment de lecture. Coup de coeur *Disponible à la médiathèque
	Bernadette : Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre . La petite Louise est devenue serveuse dans un bar. Elle accepte la proposition d'une somme d'argent pour se monter nue. Elle se rend chez l'homme et, lorsqu'elle est dévêtue, il se tire une balle dans la tête. Elle va chercher pourquoi. Belle écriture de l'auteur au niveau des détails, des descriptions des lieux, du récit des événements et du déroulé des personnages. « Travail soigné ». Excellent polar. Coup de coeur *Disponible à la médiathèque
	Chantal D.: : Alto braco de Vanessa Bamberger . Nous sommes dans un petit village de l'Aveyron, dans l'Aubrac.La description des paysages est magnifique. On s'y voit. La terre y est décrite avec force. L'auteur a monté un bel intérêt pour le monde paysan, avec ceux qui pérennisent les habitudes du passé et ceux tournés vers le modernisme. Le monde paysan est tiraillé. A la mort de sa mère l'héroïne est élevée par une grand mère et une tante qui habitent au dessus du café tenu par les deux grand mères. C'est l'histoire des secrets de la famille. Elle sera bouleversée en apprenant que celui qu'elle avait toujours cru être son père n'était pas son géniteur. *Disponible à la médiathèque
	Roger : Les âmes silencieuses de Mélanie Guyard . Au décès de sa grand-mère maternelle, qu'il avait peu rencontrée sa mère lui demande d'aller sur place pour s'occuper de la succession. Dans la maison il va trouver des documents qui vont aiguillonner sa curiosité, puis il va rencontrer des personnes qui se souviennent et d'autres qui auront été des acteurs de la vie de cette grand-mère qui a vécu une dure histoire pendant la guerre, pendant sa jeunesse. On est pris par le déroulé des événements et on ira de surprise en surprise avec cette femme qui a vaillamment affronté l'adversité face aux gens du pays. Elle aura assumé toutes les situations avec fierté, noblesse et force de caractère. Coup de coeur
	Eric : Le jour d'avant de Sorj Chalandon . Le 27 décembre 1974 un coup de grisou fauche 42 mineurs, à Liévin. Son frère y a été blessé puis en il décède ensuite. De ce fait il n'est pas compté dans les tués de la mine. Il en a un vif ressentiment d'autant que leur père lui dira « venge ton frère ». Et puis il est bouleversé par le chagrin de leur mère. Perdant ensuite sa femme, « la vengeance lui tourne la tête ». Quarante ans plus tard, il acquiert tout ce qui a trait aux conditions de travail des mineurs, les habits notamment, stockant tout dans son garage.Dans cette lecture on ira de surprise en surprise et l'auteur aura rendu un bel hommage aux mineurs. Coup de coeur *Disponible à la médiathèque
	Isabelle : Le cœur converti de Stefan Hertmans . C'est la période des croisades. Une jeune fille de famille bourgeoise normande, très catholique, fuit pour épouser David et se convertir à la religion hébraïque. Ils partent dans les Alpes, loin des persécutions. Elle est heureuse avec son mari, qui est rabbin. C'est un très beau livre sur cette religion et un magnifique portrait de femme. Elle ne se laisse pas enchaîner, se montre courageuse, combative et « hyper moderne ». Le narrateur ira partout où elle a vécu. Coup de coeur
	Jacques : A Grand Lieu, un village de pêcheurs. Passay se raconte .Ouvrage collectif auquel Jacques a participé. . La connaissance du Lac de Grand Lieu passe par la culture orale. Celle véhiculée par les pêcheurs qui y exercent et qui sont les seuls autorisés à y naviguer. La toponymie du lac est familière à ces professionnels qui sont capables de nommer les 77 sites visibles depuis son centre. Jacques nous en énumère quelques uns : La tête de la Caussarde, La doué d'Culée, La doue de Margogne, Le Plumail, etc... Ces pêcheurs sont organisés en coopérative depuis le début du 20° siècle. Ils étaient beaucoup plus de 100, à l'époque, et... six ou sept aujourd'hui.
	Jeannine R. : Et frappe le père à mort de John Wain . Absente, Jeannine nous a écrit le contenu de sa lecture.Londres, dans les années 40. Conflit entre le professeur Coleman et son fils Jérémy. Le professeur nourrit l'ambition que son fils soit enseignant en grec alors que celui-ci a une passion pour la musique de jazz. Jérémy raconte : « J'ai empoigné fermement la grammaire grecque à deux mains et je l'ai déchirée en deux... Ils ne s'en rendaient pas compte. « Ils », je veux dire tout le monde, mais surtout mon vieux et je pensais en moi-même j'ai brisé mes chaînes et je vais droit devant moi. Je suis un esclave échappé, prêt à sabrer tous ceux qui voudraient l'empêcher de retrouver la liberté. » Jérémie abandonne l'école et sa famille pour se vouer à la musique, voguant au gré des rencontres. L'une des plus riches, c'est Percy, un musicien noir américain. Vivant en marge, s'adonnant à leur passion, ils se séparent, se retrouvent au hasard des concerts et des voyages. Le père, arc-bouté sur ses certitudes, refusant d'admettre la passion de son fils, ne cherche pas à le revoir, chacun évoluant de son côté. Œdipe, la mort symbolique du père, le conflit des générations, une belle illustration moderne sur fond musical jazzy. *Disponible à la médiathèque

Nos lectures de Septembre 2020

Présents: Roger, Chantal D, Daniel, Jacques, Madeleine, Marie-Madeleine, Claudine, Marie-Geneviève.
Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Notre prochaine réunion aura lieu le samedi 3 octobre 2020.
Rencontres suivantes: 7 novembre, 5 décembre, 9 janvier, 6 février, 13 mars, 3 avril, 29 mai et 5 juin.

	Chantal D.présente le livre écrit par Jacques André, Algérienne(s) Chroniques. C'est le récit de son vécu de la guerre d'Algérie. Les situations rencontrées par Jacques et sa réactivité aux événements expliquent son cheminement idéologique.Soixante ans après il nous raconte là son expérience personnelle qui enrichit les centaines d'écrits sur le sujet. L'évocation de ce que furent les femmes algériennes pendant cette période déclenche une grande émotion chez notre auteur.    Coup de cœur  *Disponible à la médiathèque
	Marie-Geneviève: Vendetta de R.J. Ellory. Lorsque la fille d'un sénateur de Louisiane est kidnappée, un homme âgé prétend savoir où elle est et ne veut se confier qu'à une seule personne: un policier new-yorkais né en Louisiane, justement.Il y pose une condition, celle de raconter tout son itinéraire, au préalable. Il fut homme de main de la mafia italienne qui a été au cœur de de plein d'affaires. Il s'en est passé des choses, en Louisiane! Son récit historique est intéressant, avec des hommes politiques célèbres. Beaucoup de meurtres, «c'est dégoûtant». Bon suspens dans ce polar captivant. *Disponible à la médiathèque
	Madeleine: Arcadie d'Emmanuelle Bayamack-Tam. Sa mère est électrosensible. Lorsqu'elle a six ans ses parents décident d'intégrer une communauté «libertaire et bucolique», au milieu d'asociaux, de bipolaires, et même de cancéreux. Elle passera  toute son enfance et son adolescence dans cette ambiance où elle se sent bien. Problème: à la puberté son corps se virilise et c'est plus ou moins bien accepté. Elle va à l'école à l'extérieur. Lorsqu'un érythréen intègre la communauté et qu'il n'est plus accepté pour avoir volé, elle est choquée. Elle quittera ce monde et se construira à l'extérieur. Elle fera l'apprentissage de la vie en société.  Coup de cœur                                                                                          *Disponible à la médiathèque      Tout le bleu du ciel de Mélissa Da Costa. Un jeune homme atteint de la maladie d'Alzheimer fuit la famille et l'hôpital, en camping car, avec une inconnue. 800 pages d'un récit à lire d'une seule traite, comme l'a fait Madeleine! Coup de cœur  (voir résumé Janvier 2000)
	Chantal D.: La vie mensongère des adultes d'Helena Ferrante. Récit à la première personne de cet enfant, de ses treize ans à ses seize ans. Fille unique elle est heureuse avec ses parents, jusqu'au jour où.... Elle entend son père murmurer «notre fille est laide» puis «elle est en train de prendre les traits de sa tante», sœur de son père, honnie de la famille, et qu'elle n'a jamais vue. Elle se confie à ses amies. Puis elle va voir où habite cette tante. Elle découvrira un milieu ouvrier, pauvre mais sympa. Sa tante lui fait découvrir, crûment, la réalité de ses parents notamment la relation amoureuse de son père avec la femme de son meilleur ami. Quinze ans de relation sous les yeux de la mère de l'ado. Elle découvre l'ambiguïté et le mensonge chez les adultes. Mais le problème de sa laideur sera récurrent dans sa vie. Déstabilisée, elle se referme sur elle-même.Pour conserver les sentiments de ses parents elle se met à leur mentir. Elle mentira aussi à ses proches. Avec son amie, elles se jurent de devenir des adultes mieux que les autres. C'est bien analysé et authentique. Il y a un plaisir à lire le cheminement de cette adolescente dans ce récit initiatique.  *Disponible à la médiathèque Coup de cœur
	Marie-Madeleine : Les arrangements et autres histoires de Chimamanda Ngozi Adichie. Auteure d'Américana. Choc des femmes nigériennes en arrivant aux États Unis puis nouvelle adaptation de retour au Nigéria. Cette nouvelle traite de tous les chocs culturels.  Coup de cœur *Disponible à la médiathèque
	Marie-Madeleine : Le lépreux de Saint-Gilles d'Ellis Peters. C'est l'histoire d'un moine bénédictin jardinier dans un monastère anglais du 14ème siècle. Frère Cadfael est aussi un fin détective. L'enquête est «bien ficelée».
	Daniel : La chambre des époux d'Eric Reinardt. L'auteur vit, avec la peur de la mort de sa femme, le cancer de celle-ci qui guérira. Il transposera la même situation dans deux récits. Celui d'un artiste musicien de carrière internationale dont la femme, atteinte du même mal, en survivra. Belle succession de détails décrits de manière magistrale. Puis il rencontre une grande pianiste atteinte, elle aussi. En est-il amoureux à cause de son mal en se voyant la mission de la sauver? Il explique cela à sa femme qu'il rejoindra après avoir rendu une fin de vie magnifique à une malade qui en sera «émerveillée». *Disponible à la médiathèque
	Jacques : Odes et fragments de Sappho. Née à Lesbos, c'est la seule poétesse de l'époque qui est arrivée jusqu'à nous. Pourquoi ? Elle aura célébré les amours, aussi bien hétéro qu'homo, ainsi que la souffrance morale et la douleur physique.     De ses écrits il ne reste que des bribes et de nombreuses et différentes traductions. Jacques nous en lit une ode parmi les plus connues.  Coup de cœur
	Roger : Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla de Jean-Christophe Rufin. Au cours d'un périple entre Paris et Moscou Edgar a été fasciné par le regard de Ludmilla dans des circonstances invraisemblables, lors de la traversée d'un petit village de l'Ukraine soviétique. De retour en France, il repartira en voyage, la retrouvera et l'épousera pour qu'elle puisse revenir avec lui. Mais les difficultés de la  vie les rendront incompréhensifs l'un pour l'autre et ils divorceront. Chanteuse douée d'une voix exceptionnelle Ludmilla accédera, laborieusement, à la  renommée. De son côté, Edgar se lancera dans des affaires, d'abord douteuses avec des ennuis judiciaires, puis brillantes jusqu'à en être célèbre, lui aussi. Les péripéties de leurs vies, de vraies aventures, les feront se croiser et se marier à nouveau, puis se quitter ensuite. On suit leurs destins exceptionnels avec les intrigues et les manipulations de ces mondes du spectacle et des affaires. Le narrateur est impliqué dans l'histoire car les héros sont ses beaux parents. Il décrit leurs sentiments et leurs pensées de façon approfondie les ayant beaucoup questionnés. «Leur histoire est encore plus forte lorsqu'ils sont séparés» dira Jean-Christophe Rufin qui s'est marié quatre fois avec la même femme et dont l'histoire personnelle a inspiré l'écriture du roman.    *Disponible à la médiathèque

Lectures pendant le confinement

Bonjour à tous ,
Ne pouvant pas se rencontrer dans cette période de confinement , je profite du site pour permettre la continuité de nos lectures suite à nos échanges par mail. 
N'hésitez pas à alimenter la page.
Faites bien attention à vous

	Marie-Madeleine : Ce qui reste en forêt de Colin Neil. Un homme a disparu. Aux abords de la station scientifique de Japigny, en pleine forêt amazonienne, les équipes de la gendarmerie sont à sa recherche. Le temps presse. Dans ce milieu hostile, la survie d’un homme seul est une question d’heures. Guidés par des coups réguliers portés sur un arbre, technique de survie enseignée à tout nouvel arrivant sur la station, les gendarmes ont la stupeur de découvrir un cadavre.  Commentaires de Marie-Madeleine :Une intrigue bien ficelée, un thriller efficace. Coup de cœur
	Marie-Madeleine : Tout cela je te le donnerai de Dolores Redondo. Interrompu un matin dans l'écriture de son prochain roman, Manuel Ortigosa, auteur à succès, trouve deux policiers à sa porte. Cela aurait pu n'être qu'un banal et triste accident – une voiture qui, au petit jour, quitte la route de façon inexpliquée. Mais le mort, Álvaro Muñiz de Dávila, est le mari de Manuel, et le chef d'une prestigieuse dynastie patricienne de Galice. Commentaires de Marie-Madeleine :Un beau roman avec une intrigue familiale. Cela se passe en Gallice dans une famille aristocratique qui détient des vignobles avec une production de vins renommés. Les personnages sont bien campés et les parcours enchevêtrés se dénouent au fil des pages. Coup de cœur
	Bernadette : Le pays des autres de Leila Slimani.En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s'éprend d'Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l'armée française. Après la Libération, elle quitte son pays pour suivre au Maroc celui qui va devenir son mari. Le couple s'installe à Meknès, ville de garnison et de colons, où le système de ségrégation coloniale s'applique avec rigueur. Commentaires de Bernadette : Bernadette est en cours de lecture et réserve ses impressions lors de notre prochaine rencontre
	Isabelle : Ceux qui partent de Jeanne Benameur.En 1910, 4 personnes sont retenues 1 nuit et un jour sur Ellis Island. Chacun évoque les raisons intimes et les espoirs de cet exil Coup de cœur  Commentaires d'Isabelle : Très touchée par cette écriture des sentiments, de l'intime. de croiser ainsi , les ressorts, les blessures et les regards de chacun dans une situation commune.
	Isabelle : La vois des vagues de Jackie Copleton. Le 9 aout 1945 une femme perd sa fille et son petit fils. Quarante après un homme se présente comme étant son petit fils. Elle raconte ses souvenirs, ses chagrins, sa culpabilite et les secrets. Coup de cœur  Commentaires d'Isabelle : Un premier roman tout en finesse et délicatesse
	Chantal D. : Ces amitiés qui nous transforment de Saverio Tomasella. La relation d'amitié est très proche d'une relation amoureuse, en qualité, en profondeur et en intensité. La puissance de la rencontre, le choix réciproque, les espérances parfois idéalisées investies dans la relation, les fortes attentes d'écoute et de reconnaissance, le désir de se confier, mais aussi les déceptions, voire les chagrins ou les trahisons qui peuvent jalonner son évolution font du lien amical un des plus marquants de notre existence.  Commentaires de Chantal : Ce texte est tissé d'histoires personnelles, de références à des romans, à des films et à des poésies autour de l'amitié. On y retrouve, par exemples, Lila et Elena (L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante), Gaby et Gino (Petit pays de Gaël Faye),
	Chantal D. : Chinoises de Xiran. Un dicton chinois prétend que " dans chaque famille il y a un livre qu'il vaut mieux ne pas lire à haute voix ". Une femme a rompu le silence. Durant huit années, de 1989 à 1997, Xinran a présenté chaque nuit à la radio chinoise une émission au cours de laquelle elle invitait les femmes à parler d'elles-mêmes, sans tabou. Elle a rencontré des centaines d'entre elles. Avec compassion elle les a écoutées se raconter et lui confier leurs secrets enfouis au plus profond d'elles-mêmes. Commentaires de Chantal : Roman bouleversant sur la condition des femmes de 1989 à 1997. Les femmes disent leurs souffrances lors d'émissions radiophoniques nocturnes.
	Roger : Dans le silence du vent de Louise Erdrich. Le nouveau roman de Louise Erdrich explore avec une remarquable intelligence la notion de justice à travers la voix d'un adolescent indien de treize ans. Après le viol brutal de sa mère, Joe va devoir admettre que leur vie ne sera plus jamais comme avant. Il n'aura d'autre choix que de mener sa propre enquête. Elle marquera pour lui la fin de l'innocence. Commentaires de Roger: Un jeune garçon, d'une réserve indienne raconte son histoire familiale, notamment l'agression subie par sa maman. Bain dans la culture des indiens dans leurs "réserves".
	Roger : La police des fleurs, des arbres et des forêts de Romain Puertolas. Dès le début du livre, l’auteur nous annonce qu’il s’agit d’un roman policier et qu’il y a un coup de théâtre final époustouflant. Même si nous sommes prévenus, la fin nous surprend vraiment. Un beau moment de lecture, du suspens et de l’humour. Commentaires de Roger: Dès le début du livre, l’auteur nous annonce qu’il s’agit d’un roman policier et qu’il y a un coup de théâtre final époustouflant. Même si nous sommes prévenus, la fin nous surprend vraiment. Un beau moment de lecture, du suspens et de l’humour.
	Françoise : Soir de fête de Mathieu Deslandes et Zineb Dryef. Octobre 2017 : l’affaire Weinstein explose et avec elle naît le mouvement MeToo. Quelques semaines plus tard, à la suite d’un enterrement, Mathieu Deslandes apprend un secret de famille : son grand-père était né d’un viol. Commentaires de Françoise : Un beau soir d’été de 1922, c’est la fête au village. Dans les mois qui suivent, le village compte quatre jeunes filles enceintes hors mariage. Près de 100 ans plus tard, Mathieu, arrière-petit-fils de l’une des jeunes filles mène une enquête, remue souvenirs et archives familiales et fait revivre un village et une époque, bien avant la libération de la parole des femmes ! Récit vraiment intéressant.
	Marie-Geneviève : Sous la ville de Sylvain Forge. Adan Settara est brigadier à l’unité de police judiciaire de Clermont-Ferrand. Il a déjà plus de trente ans de « boutique » et ses origines algériennes lui ont valu de nombreuses vexations et beaucoup de difficultés professionnelles. Commentaires de Marie-geneviève : Un thriller très bien ficelé (normal pour un auteur qui connait tous les ressorts du roman policier comme il nous l'a si bien démontré à la média) avec un personnage principal comportant une blessure, des personnages secondaires soignés et un adversaire à la hauteur, une intrigue dans l'intrigue, une confrontation entre des milieux sociaux différents, bref, ça fonctionne ! Ça se passe en Auvergne et on apprend plein de choses sur Clermont Ferrand et aussi sur la guerre d'Algérie et notamment sur le sort des Harkis.
	Isabelle :Dites aux loups que je suis chez moi de Carol Rifka Brunt. Nous sommes au milieu des années 1980, aux États-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une sœur aînée histrionique et des parents aussi absents qu’ennuyeux. Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d’art et de son oncle Finn, un peintre New-Yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu’on n’évoque qu’à demi-mot, le sida. Commentaires d'Isabelle: Très bon roman sur la vie d'une adolescente face au sida , à la perte d'un être aimé et à la confrontation des préoccupations des adultes. Roman présenté par Jeanine lors de notre dernière rencontre, très bon moment de lecture.

Autres lectures :

Françoise :des poèmes chinois de la dynastie Tang, traduits par François Cheng et illustrés par de belles calligraphies de Fabienne Verdier. C’est dans la collection Les carnets du calligraphe.  Un beau moment de sérénité...

Jacques :Et je viens avec deux minces bouquins, parmi les premiers du jeune adolescent,
qui meubleront plus tard et les malles du voyageur et les sacs du voileux et les étagères actuelles de l'octogénaire confiné.

 Un écran d'ordinateur allumé mais qui n'émet que des voix,
et les yeux du lecteur suivant ces voix qui parcourent de vieux textes pas encore effacés.

 Parsemant quinze jours, de vigueur et beauté.

Deux heures pour lire Iphigénie
Deux heures pour lire Bérénice
Deux heures pour lire Phèdre
   RACINE  en liberté

    « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue
      Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue
      Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler
     Je sentis tout mon corps et transir et brûler »

Nos lectures de Mars 2020

Présents : Jeanine, Roger, Chantal D, Daniel, Chantal J., Jeannine, Jacques, Isabelle, Monique, Eric, Rolande,Françoise,Philippe, Madeleine, Bernadette, Marie-Madeleine, Claudine, Marie-Geneviève.

Notre prochaine réunion aura lieu le samedi 4 avril 2020. Prochaines rencontres : Les 4 avril, 16 mai et 13 juin.

En début de séance Cécile est venue nous parler du festival du polar de Mauves en mai et nous proposer d'y participer en préparant quelques lectures à haute voix. Fabienne nous invite à la rencontre à 16h00 ce jour, avec Sylvain Forge, auteur de polars confirmé.

	Jeannine : La ligne des rats de Sylvain Forge. Victime de pesticides, une jeune femme connaît une mort foudroyante, la même que son père. Thomas, son compagnon, appartient à un groupe écologiste. Il enquête et remonte la filière de multinationales, en Thaïlande. Il est frappé à mort par des représentants de ces groupes qui agissent pour leur profit, indépendamment de la santé des populations, en trouvant « toujours des combines » pour continuer. Un psychologue va chercher qui a tué. Cette histoire policière, construite à partir d'un vécu, est facile à lire et on y fait « le tour de tous les pays du monde ». Coup de cœur  *Disponible à la médiathèque
	Marie-Madeleine : Les mots perdus du Kalahari d'Alexander McCall Smith. C'est un roman-détente. Nous rencontrerons une détective, plantureuse et pleine de bon sens. Nous sommes au Botswana où une agence d'enquêteurs va venir s'installer. C'est « rigolo », très plaisant, avec des chapitres courts. Sourire aux lèvres assuré ! *Disponible à la médiathèque
	Isabelle : Jeu Blanc de Richard Wagamèse. Saul Indian Horse raconte son début de vie dans une tribu des montagnes.En désintoxication il recherche les causes profondes de son mal. Il y a cet internat catholique, où, enfant, il a été maltraité par les religieuses. Sa passion pour le hockey sur glace en fera un grand champion. Toujours il connaîtra le racisme blanc envers « ceux des tribus ». Il sera accueilli par une famille. Saul se sera mis dans la peau de l'enfant et de l'adolescent meurtri pour se comprendre. Il verra que ses traumatismes sont à l'origine de son alcoolisme.
	Chantal J. : L'archipel du chien de Philippe Claudel. Trois corps d'hommes s'échouent sur la plage. Un chien aboie, puis un autre. Il vient renifler les corps dont les visages sont contre le sable. Les habitants doivent ramener les cadavres de ces noirs de vingt ans. Ils montreront leurs petitesses, leurs humanités ou leurs égoïsmes. Un « espadon », en fait un pêcheur, préviendra le maire. C'est raconté par un instituteur venu sur l'île voir comment, pour les gens, « venir d'ailleurs est insupportable ». Coup de cœur  *Disponible à la médiathèque
	Daniel : Les inéquitables de Philippe Djian. Dans ce 16° roman, l'auteur fait un récit d'après des faits récents. Le personnage central, Patrick, se fait tuer dans un attentat et sa femme, Diana, très amoureuse, veut se suicider. Son frère, Marc, la protège. Il découvre fortuitement des paquets de drogue. C'est la vie de personnages « cabossés », mal dans leur peau, où l'amour flirte avec la mort. Dans ce chaos naissent de nouveaux sentiments, alors que des amitiés se défont. Le texte est construit sans chapitre, tout s'y enchaîne. *Disponible à la médiathèque
	Philippe : Nos âmes la nuit de Kent Haruf. Histoire d'amour rafraîchissante entre deux « jeunes » tourtereaux de 75 ans, veufs, dans une petite ville aux jardins bien taillés. Nous sommes aux USA. Une voisine sonne à la porte de cet homme seul. Elle lui explique son ennui dans sa solitude et le souhait qu’une personne passe une nuit par semaine dans sa maison.Un instant interloqué, il accepte et s'y rend, le lendemain, avec quelques affaires. Ils se racontent leurs vies. Mais le qu'en dira-ton ? Que penseront les voisins et, notamment les enfants ? Succès énorme de ce roman, porté à l'écran par..Jane Fonda et Robert Redford. L'auteur perdra la vie dans un accident d'avion la veille du succès de son livre ! Coup de cœur
	Jeanine : Dites aux loups que je suis chez moi de Carol Rifka brunt. « Roman américain des années 80. C'est l'histoire d'une adolescente de 14 ans qui admire son jeune oncle, frère de sa mère, et qui en est secrètement amoureuse platoniquement. Il est un grand artiste peintre dans la trentaine qui, presque au début du livre, va mourir du sida, maladie dont on ne parle pas. Suite à ce décès elle va faire la rencontre d'un jeune homme qui se présente comme un ami du mort, et, petit à petit, elle va comprendre, et ses parents avec elle, que cet homme était l'amant du disparu. Il y a de la jalousie, il y de la haine, et tout ce qu'un être humain peut exprimer dans la douleur. Puis la fin, sorte de rédemption, puisque, quelques années plus tard, cette même jeune fille recueillera chez elle ce garçon dans la dernière semaine de sa vie.C'est la chronique bouleversante des années sida vues par les yeux d'une jeune ado. »
	Jacques : Retours d'histoire de Benjamin Stora. L'auteur s'interroge sur 60 ans d'une histoire plus ou moins confisquée aux algériens. Cela nous concerne car nous sommes impliqués dans ces événements. En 61/62 il y eut l'indépendance confisquée. Nos deux pays sont très liés. Les mémoires visent à la réconciliation.  Il y a le rapport à notre histoire coloniale et notre ressenti de la décolonisation.
	Chantal D. : Comment apprendre à s'aimer de Motoya Yukiko. L'auteure a exploré la vie conjugale et a eu le prix Goncourt japonais pour « Mariage contre nature ». Tous les âges sont observés jusqu'à 63 ans. Il faudra beaucoup d'années pour que Linde s'accepte. Les espoirs peuvent être déçus, à la recherche d'un amour idéal. «Il faut prendre tous les petits bonheurs de la vie », avec cela Linde pense, au bout de 63 années, qu'elle n'a pas raté la sienne...après des désillusions...
	Roger : Portraits sentimentaux de Claire Brétécher. La lumineuse créatrice d'Agrippine et des Frustrés nous a quittés après nous avoir enchantés, émerveillés, par ces scènes caustiques essentiellement celles des « bobos » qui peuvent nous entourer. Ses personnages, créés à minima, souffrant tous d'une physionomie grimacière simpliste et si caractéristique, étaient la marque de fabrique de l'artiste. Ce qui est moins connu d'elle, c'est son talent de peintre visagiste car elle l'avait réservé aux siens, à sa famille. Jusqu'à accepter d'en éditer un livre, pour la plus grande joie des amoureux du portrait. On peut s'y délecter à y voir vivre les enfants, les mêmes plus grands, et puis ensuite à l'âge mûr. Ça ne se décrit pas ! Une merveille !