samedi 11 décembre 2021

Nos lectures de Décembre 2021

Présents : Bernadette, Chantal D., Marie-Madeleine, Roger,  Françoise, Monique, Jacques, Jean-Michel, Robert, Bastien , Tawos, Chantal J.

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Notre prochaine rencontre : Samedi 29 Janvier


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Robert : Dans ces bras là de Camille Laurens . C'est un livre sur l'amour des hommes. La narratrice nous présente toutes les figures masculines qu'elle aura rencontrées dans sa famille, dans son intimité, ou au travail. Chaque chapitre est indépendant si bien que la lecture peut se faire dans le désordre. Elle décrit les sensations ressenties à chaque rencontre et ce qu'elle en garde en mémoire, jusqu'au contact physique. Il y aura son père, son frère, son oncle, son voisin, son mari et son amant. On aime beaucoup son style fluide et ses jeux de mots. Récit empreint de réalisme où l'imaginaire a une place. Être aimé et être accepté.
Coup de coeur
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Tawos : Le diable au corps d' Edmond Radiguet . Un garçon de 16 ans a une première expérience amoureuse avec la femme d'un soldat au front pendant la guerre de 14/18. Celle-ci doit jongler avec les permissions de son mari. Le jeune garçon est très centré sur cette relation mais il ne se sent pas responsable et tout sera remis en place, au final. La jeune femme, elle a 25 ans, prend tout sur elle-même quand elle est enceinte. C'est dur, à la fin. Adapté au cinéma.
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Marie-Madeleine : Les refuges de Jérôme Loubry . Une jeune femme, Sandrine, doit aller vider la maison de sa grand-mère décédée. Elle n'a jamais connu ce personnage étrange vivant sur une île. Il y aura un univers à découvrir. On semble bien installé dans le récit jusquà ces nouveaux événements qui nous conduisent de surprise en surprise. On se heurte à des incompréhensions puis tout s'éclaire ensuite.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
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Bastien : Ce rêve bleu de Liz Braswell . Une uchronie traite de ce qui se serait passé si l'histoire s'était déroulée autrement. Par exemple si Aladin s'était fait dérober la lampe par un sorcier. Ici c'est une réécriture de l'histoire de Disney.
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Roger : Disparaître de Mathieu Menegaux . Il a cinquante ans. Son itinéraire jusqu'à la direction de sa banque est bien décrit ainsi que les arcanes du management. Famille unie, marié deux enfants. Sauf que sa présence au foyer est déficitaire, son implication professionnelle étant exorbitante. Rigueur morale de sa part, jusqu'au jour où une jeune collaboratrice amoureuse le surprend et le déstabilise. Nous sommes à Paris. Sur la côte d'Azur on va trouver le corps noyé d'un homme qui s'est manifestement suicidé et qui a tout fait pour ne pas être identifié, jusqu'à brûler ses empreintes digitales. Les situations sont décrites avec réalisme et une analyse très fine des évolutions psychologiques.On poursuit la lecture avec gourmandise.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
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Chantal : Noces de Charbon de Sophie Chauveau . Histoire, sur un siècle, de deux familles. L'une est ouvrière, l'autre, bourgeoise, est patronne des houillères. L'auteure est marquée par les mensonges de ses parents sur les mésalliances, les secrets sur fond d'adultères. Trois guerres traversent le récit : 14/18, 39/45 et celle d'Algérie. Le monde de la mine est bien décrit, dans sa rudesse et la grande solidarité qui y règne. Les familles bourgeoises sont dans l'ambition, la cupidité, la jalousie et la maltraitance de certains petits enfants. Description de personnalités perverses, immatures, inhumaines et antisémites. Certaines femmes, ouvrières, auront du courage pour gagner leur indépendance. Courage aussi de la grand-mère de la narratrice pour reprendre la direction de la mine. Les réalités de cette traversée du siècle sont durement rendues.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
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Jean-Michel :Sa femme d' Emmanuelle Bernheim . Autopsie d'une histoire d'amour. Claire, médecin, la trentaine, rencontre par hasard un ouvrier. Elle fait fi des différences sociales et se donne à corps perdu à cet homme. On entre dans son intimité avec cet amant dont elle accepte qu'il ne soit pas forcément disponible. Elle va jusqu'à collectionner les petits papiers qui jalonnent leur relation: emballages des morceaux de sucre consommés ensemble, enveloppes des préservatifs... Ecriture très simple.
Coup de coeur
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Françoise : Un aller simple de Didier van Cauwelaert . C'est l'amitié entre deux hommes qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Le héros est le narrateur. Bébé il a été volé par un tzigane, dans la voiture accidentée où ses parents avaient péri. Aziz aura un passeport marocain et l'un de ses professeurs va lui offrir un atlas. Arrêté pour vol, l'autorité administrative prend une mesure exemplaire en l'envoyant « chez lui, au Maroc » accompagné d'un humanitaire. Ce sera un voyage initiatique dans le Haut Atlas. Aziz et Jean-Pierre se retrouvent qans cette quête d'identité. Du merveilleux, du cocasse, de l'espoir et du burlesque aussi.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
 
Jacques : texte de Jacques : 
Cet après-midi, 40 ans après sa mort, la gueule ravagée d'un ange a éclaboussé ma mémoire : Xavier Grall, ses cinq filles et sa femme, l'homme des contre-chants, aux bronches lourdes de crachins, le nostalgique des oliviers, des argiles berbères, le célébrant des errances marines et des laminaires échouées. L'une des cinq, Catherine, me fut belle compagne de labeur au service des lectures ouvrières à l'ACENER. Elle m'offrit de son père, à mon départ, Cantique à Mélilla. Ce soir donc, pour les compagnes et compagnons de Bouguenais Bouquine, j'ouvre le Rituel breton à l'audacieuse dédicace : "Pour Ulysse, s'il revient en Armorique" : 

 ...j'ai pleuré sur la splendeur des mers sarrazines désertées. 
Et j'ai rêvé de toi, gardienne de l'extrême Ouest. 
Ah quand allierai-je à tes noroîts le miel des aurores africaines ? 
Ah quand allierai-je la vigueur de tes chênes à la sensualité des figuiers ?... 
et ceci sera mon testament à mes parents 
je lègue ma souvenance des navires trépassés 
qui s'en venaient comme des filles d'Islande ou de Mauritanie... 
Et ceci sera mon testament à mes Berbères 
je lègue les oiseaux des Glénan et le sourire de Concarneau à mes Berbères 
je lègue l'allégresse des fontaines et les printemps du pays Gallo 
Et ceci sera mon testament 
à mes amis je lègue l'alliance de l'Ouest et du Sud le mariage des dolmens et des mosquées et les fiançailles des roses d'avec les oliviers.

samedi 20 novembre 2021

Nos lectures de Novembre 2021

Présents : Bernadette, Chantal D., Marie-Madeleine, Roger, Jeannine R., Françoise,  Madeleine, Isabelle, Monique, Marie-Geneviève, Mariannick, Jacques, Jean-Michel, Robert.

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Notre prochaine rencontre : Samedi 11 décembre


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Marie-Geneviève : Méconnaissable de Valérie Jessica Laporte. C'est le récit de la vie d'une autiste depuis son enfance. Elle « n'est pas comme les autres », car elle n'a pas les codes dans les relations sociales. Elle est réprimandée par sa mère qui ne veut pas la voir différente. Elle est trouvée « bizarre », à l'école, et connaît le rejet de ses camarades, et même de sa maîtresse.  Elle croise un garçon qui va l'accepter comme elle est. Elle ne comprend ni l'humour, ni l'ironie. On ne peut la toucher et, atteinte d'hyperacousie, le bruit la meurtrit. L'auteure, canadienne, a été autiste elle même. Elle a très bien décrit le comportement associé à de ce trouble qui n'est jamais nommé dans le roman. 
Coup de cœur 
*Disponible à la médiathèque
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Françoise : L'Amour, la Solitude d'André Comte Sponville. Échange épistolaire d'un philosophe avec une romancière, un poète et un jeune philosophe. Au questionnement par courrier les réponses sont spontanées, immédiates. Sujets abordés : la solitude, l'amour,la vérité. La démocratie du peuple n'est pas celle de la foule. Or, on n'entend plus que cette dernière. La philosophie est sans intérêt si elle n'est pas en lien avec la vie. Livre qui fait du bien. 
Coup de cœur 
*Disponible à la médiathèque
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Bernadette : Leçons d'un siècle de vie d'Edgar Morin. Un siècle de sagesse en trois périodes riches et aventureuses. Trois règles : résistance à la domination, conscience de la complexité humaine, vivre poétiquement et avec amour. S'émouvoir devant le beau, améliorer les relations humaines en tenant compte des identités plurielles, être dans l'action en étant organisé.
Coup de cœur 
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BernadetteMon mari de Maud Ventura. Elle est quotidiennement obsédée par les indélicatesses ou les inattentions de son mari. Elle est terrifiée à l'idée qu'il la quitte ou l'aime moins. C'est le récit de tous ses actes cocasses, drôles, qui ponctuent sa vie. C'est un peu long et redondant. L'issue de ce récit est surprenante.

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Marieannick : A la verticale de soi de Stéphanie Bodet . Elle est une grande littéraire et, aussi, alpiniste de haut niveau, imprégnée familialement par la montagne. Elle va partout dans le monde pratiquer ce sport vertigineux en compagnie de son mari. Sponsorisée, elle en fait son métier. Nous pouvons tous être touchés par ses récits car l'auteur fait bien passer les messages.
Coup de cœur 
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Isabelle : Enfant de salaud de Sorj Chalandon . Grand reporter, l'auteur couvrira le procès de Klaus Barbie. « Enfant de salaud » car son père a revêtu l'uniforme nazi pendant la guerre. En fait cet homme aura endossé cinq uniformes différents. Il était instable, manipulateur, violent, méchant même, hâbleur aussi. Sorj aura eu une enfance difficile et sera hanté par le passé paternel. Il aura accès au dossier de son père et il l'imaginera présent en ayant des émotions lors du déroulement du procès de Klaus Barbie. Il fantasmera un dialogue avec celui qu'il veut comprendre et à qui il reproche de lui avoir brisé la vie. Récit très « fouillé » et historique.
*Disponible à la médiathèque
Coup de cœur 
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Madeleine : Klara et le soleil de Kazuo Ishiguro . Klara et le soleil de Kazuo Ishiguro. Prix Nobel de littérature 2017. Klara est un robot qui se conjugue au féminin et qui raconte l'histoire. Observatrice du monde depuis la vitrine dans laquelle elle attend d'être choisie, elle verra arriver Josi avec sa maman. Elles vont acheter et adopter Klara car elles ont eu le « coup de foudre ». Klara sera très proche de Josi qui est très malade. Elle réfléchira à un moyen de la guérir et, pour cela, pensera au soleil. La maman, séparée de son mari, craint de disparaître et pense à l'après.Récit dans la bienveillance. Cette histoire est agréable à lire et elle pose bien des questions.Roman futuriste dans une société soumise à l'intelligence artificielle.
*Disponible à la médiathèque
Coup de cœur 
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Jacques : La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr . Goncourt 2021. Le seul exemplaire restant du livre du Rimbaud noir est découvert par cet auteur d'origine sénégalaise. On y retrouvera l'histoire africaine, dans une belle langue.
*Disponible à la médiathèque
Jacques avait acheté, en 1960, A la recherche du temps perdu de Proust et n'en avait lu que trois pages ! Aujourd'hui il en retient l'observation qu'il y a une mémoire volontaire et une autre, involontaire. Il parle des réminiscences sur des banalités. Lire Proust et ses longues phrases prend une autre mesure si on le fait à haute voix.                  
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Jean-Michel : L'art, la nature, la pensée de Robert Hainard . DVD .C'est un documentaire dont le héros a séduit Jean-Michel par ce qu'il était, sa pensée, sa vie. Cet homme parle de ses enfants et du travail pour son art.
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Chantal D. : Là où chantent les écrevisses de Délia Owens . Dans les années 50-60 en Caroline du Nord (USA), histoire d’une famille. La jeune Kya vit avec son père un peu à l’écart de la ville dans les marais. Elle y vit une vie solitaire proche de la nature, des oiseaux. Elle est considérée comme « une sauvageonne ». Son père disparaît ; alors, elle survit seule en s’adonnant notamment à la pêche aux écrevisses. Les services sociaux la recherchent. Vers 12-13 ans, elle rencontre un jeune homme qui lui apprend à lire. Plus tard un autre amour sera moins positif, car l’homme profitera d’elle. Cet individu est retrouvé mort. Roman aux deux récits imbriqués : hymne à la vie en pleine nature, enquête policière pour élucider un meurtre. L’ambiance est celle d’un conte.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque



samedi 23 octobre 2021

Nos lectures d'Octobre 2021

Présents : Bernadette, Chantal D., Marie-Madeleine,  Roger, Jeannine R., Marie-Geneviève, Françoise, Éric, Bastien, Madeleine, Daniel, Isabelle, Monique

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Notre prochaine rencontre : Samedi 20 Novembre
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Isabelle : De la part de la princesse morte de Kenizé Mourad . C'est l'histoire de Selma qui est née en 1912 à Istanbul, dans un palais. Selma vit en Turquie puis, à sept ans, s'exile au Liban avec sa mère qui décidera de la marier à un maharadja. Selma a une personnalité exceptionnelle. Elle vit mal les enfermements et, enceinte, fuit en France où sa fille naîtra. Elle voulait que la naissance ait lieu hors de l'Inde. Ce récit de la fille de Selma, est aussi un témoignage sur les coutumes et le sort des femmes. La description des intérieurs des harems et des palais est intéressante.
Coup de coeur
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Isabelle : Âme brisée d' Akira Mizubayashi . 1938 au Japon. Un petit garçon assiste, avec son père, veuf, à la montée du totalitarisme.Le papa, violoniste, a créé un petit orchestre avec des étudiants chinois et ils répètent dans un local industriel. L'enfant se cache dans une armoire lorsque la police les surprend. Il récupérera le violon cassé de son père. Plus tard il deviendra luthier en France et essaiera de retrouver les musiciens. C'est un roman sur l'amour de la musique et de sa transmission. C'est extrêmement beau.On y parle de sentiments et de traditions. Il y a de la féerie. L'écriture est délicate, comme dans un conte. Un livre dont on se souvient ensuite. .
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
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Daniel : Une vie française de Jean-Paul Dubois . La tristesse de ses parents, après la mort de son frère, va lui « pourrir la vie ». Le père, homme taiseux est garagiste et la mère, correctrice, va se réfugier dans son travail. Il fait des études « moyennes » et se marie avec une fille d'une classe aisée dont le père l'embauchera comme journaliste. Le couple aura deux enfants dont il s'occupera, sa femme reprenant l'entreprise paternelle. Puis il devient photographe et gagnera beaucoup d'argent avec la vente de deux ouvrages de photographies (les plus beaux arbres du monde), avant que sa carrière ne piétine. C'est un roman sociologique sur les années 70, avec un rebondissement final.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
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Monique : Mémoires d'un juge trop indépendant de Renaud Van Ruymbeke . L'auteur aura été un juge indépendant à la fois de la Justice et du monde politique. Il livre ses réflexions sur la justice et ses difficultés. Il nous fait entrer dans les dossiers des affaires Boulin, Dickinson, Kerviel et de la lutte contre les paradis fiscaux. Il dénonce la soumission de la justice, avec l'inaction des procureurs et les pressions politiques. Lecture passionnante.
Coup de coeur
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Marie-Madeleine : Au comptoir des philosophes de François Morel . Citations célèbres sous forme de chroniques avec des explications et, bien sûr, beaucoup d'humour. Les chapitres sont indépendants. Belle écriture, sans lourdeur. Les citations sont revues et corrigées, suivies d'un rapport de journaliste. Un grand plaisir de lecture.
*Disponible à la médiathèque
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Marie-Geneviève :Deux romans complétant la trilogie commencée par : Poulets grillés de Sophie Hénaff . Des policiers déclassés, des « bras cassés », sont regroupés, dans un vieil appartement avec un vieil ordinateur. On leur confie des enquêtes en parallèle de la procédure officielle. Ils opèrent officieusement, donc. C'est très drôle, ils sont atypiques et ce sont eux qui résolvent les affaires. Très agréable à lire.
*Disponible à la médiathèque
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Chantal D. : Les évaporés de Thomas B Reverdy . Une japonaise demande une enquête à son ex ami, détective américain, sur la disparition de son père. Au Japon beaucoup de personnes prennent la fuite pour éviter la honte pour eux et leurs familles. Ils s'excluent de la société, ce sont les « évaporés ». Ce père, comptable dans une entreprise constate des irrégularités, les signale et est congédié ce qui le conduit à partir. Des camps de réfugiés en très grande pauvreté, sont les lieux d'exploitation par les yakusas qui constituent la pègre japonaise, la mafia. Les marchands de travail y recrutent pour déblayer les routes, débarrasser les gravats et nettoyer les égouts inondés de Fukushima. Le détective retrouvera le père et se taira. C'est un roman d'amour, à la fois documentaire et un peu policier
*Disponible à la médiathèque
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Bernadette : Seule en sa demeure de Cécile Coulon . Un mariage arrangé unit Aimée, 18 ans, à un riche propriétaire du Jura. Elle entre dans une grande famille bourgeoise et habite dans une immense maison, dans la forêt. Son mari est prévenant, attentionné, gentil avec elle. Mais Aimée se replie et perçoit des secrets, des non dits. Elle se sent oppressée, la famille lui apparaît menaçante. Elle parle peu et se plie aux différents rituels. Elle sera aidée par son cousin Claude. L'intrigue est menée comme un thriller avec des rebondissements. La fin est vraiment particulière, dans ce livre passionnant.
*Disponible à la médiathèque
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Jeannine R. : Les cerfs-volants de Romain Gary . L'action débute en Normandie dans les années 30. Le narrateur,Ludovic Fleury, orphelin, est élevé par son oncle, Ambroise Fleury, le « facteur timbré » dont la passion est de créer des cerfs-volants. Ludo tombe amoureux de Lila, aristocrate polonaise. Doué d'une mémoire exceptionnelle, il est sollicité par le père de celle-ci, Svas Broniki, pour gérer ses placements d'argent. Après un séjour en Pologne, Ludovic revient en Normandie en 1930, juste avant la débâcle polonaise. Juin 40, la France est occupée, le général De Gaulle exhorte à la résistance. Parti à Paris, Ludo est hébergé par madame Julie Espinoza « sous maîtresse » de maisons closes. Pour les allemands elle devient la comtesse Esterhazy, la « grafin ». Son chien Tsong sert de lien entre elle et Ludo et les informations concernant la résistance circulent. Hans von Swede, amoureux de Lila, officier dans la Werhmacht, témoigne en faveur de Ludo. Marcelin Duprat, grand chef cuisinier, ami d'Ambroise, reçoit les officiers allemands pour imposer l'honneur de la France par la cuisine et donne des cours au chef de la Gestapo Grüber. Le général von Tiela, ami de la famille Broniki, participant à l'attentat raté contre Hitler, est contraint au suicide, Hans également. Des « résistants » d'après le débarquement font raser Lila. Personne n'est tout blanc ou tout noir. C'est le réalisme qui est bien observé dans ce roman. (texte de Jeannine)
*Disponible à la médiathèque
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Madeleine :Les déracinés de Catherine Bardon . Un couple de familles viennoise juives depuis plusieurs génération se marie. Wilhem et Alma ne sont pas pratiquants. Ils sont dans l'imprimerie et la médecine. Nous sommes en 1931 et c'est la montée de l'antisémitisme. Des juifs partent aux États Unis mais le couple hésite à le faire, à cause de leurs parents qui resteraient. En 1939 ils se décident mais le visa ne peut plus s'obtenir. Ils sont contraints de transiter pendant une année dans un camp de réfugiés suisse, seule solution au départ. Ils s'exileront en République Dominicaine où ils créeront une communauté agricole dont les membres seront très divers. Ils deviennent agriculteurs, bâtisseurs... Partis avec leur fils, Wilhem et Alma y auront une fille. Ils n'y aura que des jeunes dans cette « colonie » car leurs parents ne se sont pas expatriés. Leur déception est grande en raison du climat et de la jungle, notamment. Magnifique description des paysages. Roman sur l'amitié, sur l'exil et la nostalgie.
Coup de coeur
 
Bastien nous présente trois mangas disponibles à la médiathèque:                                               
Vinland saga de Yukimura Makoto:Un jeune Viking fait partie de l'équipage d'un chef de guerre assassin de son père. Il s'endurcit et gagne en maturité dans les combats et les missions dangereuses. Son objectif : venger son père de manière loyale.                                                         
Blue periode de Tsubasa Yamaguchi : Un lycéen studieux et brillant ressent toujours une impression de vide en  lui jusqu'au jour où une peinture le subjugue. Il se livrera alors corps et âme à la peinture.                                                                                                                                  
Spy X Familly de Tasuya Endo : Le plus grand espion du monde s'associe à une petite fille redoutablement télépathe et à une jeune femme timide, en réalité tueuse à gage.  Il ignore totalement ces caractéristiques de ses deux complices.                                                                            
Bastien a lu Idéalis de Chistopher Paolini (fantastique) Lors d'une mission de routine sur une planète inconnue, Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. 
Fascinée, elle s'approche de l'étrange poussière noire. La substance s'étend sur tout son corps et commence à prendre le contrôle...


samedi 25 septembre 2021

Nos lectures de Septembre 2021

Présents : Bernadette, Chantal D., Chantal J., Marie-Madeleine, Jean-Michel, Roger, Jeannine R., Marie-Annick, Françoise, Éric, Bastien, Madeleine. (Excusés : Jacques, Marie-Geneviève, Daniel, Isabelle).

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Notre prochaine rencontre : Samedi 23 octobre


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Jean-Michel : La mort d'Ivan Illitch de Léon Tolstoï . Vertige de lecture pour ce célèbre roman.C'est l'histoire simple et affreuse d'un petit fonctionnaire qui « vit comme les autres » avec une famille, des enfants et une existence banale. Un problème de santé et, à quarante ans, la mort approche. Il ne la connaissait que chez les autres. Il est dans le déni. Il prend conscience du mal, « on ne se projette pas », et du délaissement de sa femme et de ses amis. Il a vécu « comme on lui disait de vivre » et il pense qu'il est passé à côté de la vie. Sa question personnelle « est-ce qu'on vit sa propre vie où est-elle dictée par l'extérieur ? ». Même si l'écriture est simple, il y a plusieurs niveaux de lecture. En lisant voir la photo du personnage aide à vivre son histoire.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
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Chantal D. : La papeterie Tsubaki d' Ogawa Ito . C'est un hommage à la correspondance calligraphique japonaise, avec ses convenances, sa délicatesse. Une jeune femme, Hatoka, exerce le métier d'écrivain public dans la papeterie Tsubaki. Elle a été initiée par sa grand-mère. Elle respecte les règles de la calligraphie avec rigueur. Tout est choisi avec réflexion : l'encre, le papier, l'outil pour écrire, l'enveloppe... La papeterie Tsubaki est un lieu de partage, de convivialité. En lisant ce roman au rythme lent, on a envie de vivre dans cette nature si belle, si bien décrite, où les habitants connaissent une certaine sérénité. L'auteur nous transporte ailleurs, un ailleurs plein de poésie et de sagesse, un ailleurs dont on rêve... et qui fait du bien.
*Disponible à la médiathèque
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Françoise : Canoës de Maylis de Kérangal . C'est un roman « éclaté » car il raconte sept nouvelles plus une centrale sur le thème de la voix humaine. Voix humaines, voix enregistrées sur un répondeur, par exemple, voix radiophoniques, etc... Changer de vie et changer de voix. Depuis l'homme préhistorique la mâchoire est le symbole de la voix. Relecture : c'est la voix humaine qui en est le fil conducteur. Vraiment à découvrir. Naviguer d'une nouvelle à une autre comme un indien qui navigue sur son kayak.
*Disponible à la médiathèque
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Chantal J. : Les oubliés du dimanche de Valérie Perrin . Justine, 21 ans, est aide-soignante. Orpheline, elle vit avec son frère chez leurs grands-parents. Elle raconte l'histoire d'Hélène qui est très âgée. La patience auprès vieilles des personnes est bien montrée. Les proches de certains résidents reçoivent parfois un appel téléphonique annonçant leurs décès. Des résidents qui ne recevaient aucune visite.
*Disponible à la médiathèque
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Marie-Annick : Passagère du silence de Fabienne Verdier . Passionnée par la peinture et le dessin, cette jeune fille entre aux beaux-arts, à 16 ans. Insatisfaite par un enseignement manquant de bases, elle complète sa formation auprès de son père, artiste peintre, et d'une professeure qui l'ouvre à la calligraphie. Cette révélation la conduira, à 20 ans, en Chine pour en découvrir les techniques. Recommandée pour avoir été une brillante élève des Beaux Arts en France elle va intégrer l'école artistique régie par le Parti Communiste après la Révolution Culturelle. Seule étudiante étrangère elle affronte l'isolement, la misère, la maladie et le système inquisitorial de l'Administration. Ses qualités et ses recherches sont reconnues et elle ose s'affirmer pour s'orienter vers l'art traditionnel, rejeté par la culture maoïste. Elle partira en secret rejoindre les artistes âgés pour une nouvelle initiation à la calligraphie. C'est un témoignage d'une grande précision sur les techniques ancestrales que ses vieux professeurs veulent faire connaître au monde entier.
*Disponible à la médiathèque
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Bastien : Histoire des trois Adolf d' Osana Tesuka . Manga. Un journaliste japonais va couvrir les jeux olympiques de 1933 en Allemagne. Son frère découvrira et cachera des documents qui pourraient détruire le parti nazi. Il va être tué.
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Jeannine.R. : La rapsodie des oubliés de Sofia Aouine . Dans ce roman, l'auteure se fait la voix d'Abad, jeune libanais de 13 ans dont les parents ont fui le Liban en guerre. Ils habitent rue Léon, dans le quartier Barbès, La Goutte d'Or, La Chapelle. Abad se confie : « J'ai appris à connaître ce pays à travers les fenêtres de ces cages à lapin ». Son premier amour, une femme voilée, deux grands yeux noirs, un visage de princesse au milieu des ordures : la sœur d'Omar le Salaf. On ne touche pas. Un jour que j'étais venu me restaurer au marché, j'ai trouvé Gervaise gisant dans son sang. Elle venait d'être corrigée par les sbires de « Mama Clarisse » et Salif le Malien, ceux qui font « travailler » les prostituées. Rue Léon, le quotidien c'est la drogue, la prostitution, les intégristes de la mosquée de la rue Poulet. Condamné pour des délits mineurs, Abad est confié à une famille d'accueil. Il doit apprendre le travail de la ferme. L'écriture de Sofia Aouine, c'est la langue parlée de la rue, volontairement provocante, pour évoquer la souffrance, souvent drôle dans son réalisme.
*Disponible à la médiathèque
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Marie-Madeleine : La commode aux tiroirs d' Olivia Ruiz . Beau roman où l'histoire familiale se déroule au fur et à mesure de l'ouverture des tiroirs colorés de la commode. Belle écriture fluide avec les souvenirs qui ressortent. On entre au plus profond de l'histoire familiale.
*Disponible à la médiathèque
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Roger : Broadway de Fabrice Caro . L'auteur va avoir 46 ans. C'est important dans l'histoire car il a reçu une lettre administrative dans le cadre du programme national de dépistage du cancer colorectal. Il est intrigué puis anxieux car son âge devrait le préserver de ce genre d'investigation réservée aux 50-74 ans. Son anxiété transparaîtra tout au long de son récit écrit à la première personne. De l'humour à foison dans ces descriptions d'anecdotes de la vie familiale, de relations amicales et professionnelles. Beaucoup d'ironie, parfois un tendre dépit mais toujours en présentant les côtés cocasses avec finesse. Et, souvent, en rapprochant les diverses situations à cette lettre angoissante. Il cache l'existence de son maudit courrier à tout le monde y compris à sa femme. Chaque page de ce roman est un délice de lecture. Sans cesse des trouvailles plaisantes pour raconter les situations.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque

Chantal D.:Deux albums pour enfants magnifiquement illustrés pour discuter de la liberté, la différence, l'injustice: Le monde t'appartient de Ricardo Bozzi et La Cigale de Shaun Tan (pour les plus grands).                                                                                                                    

Vous avez dit philosophie? Pour les parents, Atelier Philo à la maison de Michel Tozzi.  

Pour les adultes des petits livres très accessibles (100 pages, voire moins):                              

Le métier d'homme d'Alexandre Jollien,                                                                                       

Œil ouvert et cœur battant de François Cheng (la beauté),                                                        

Comment vivre avec la mort de Françoise  Dastur,                                                                          

La mort expliquée à ma fille d'Emmanuelle Huisman-Perrin,                                                          

Il n'y a pas d'amour parfait  de Francis Wolff 

Le bonheur désespérément d'A. Comte Sponville

Important : Tous les titres ci-dessus sont consultables à la Médiathèque de Bouguenais.


samedi 12 juin 2021

Nos lectures de Juin 2021

PrésentsBernadette, Daniel Chantal D., Chantal J., Marie-Madeleine, Marie-Geneviève, Jean-Michel et Roger.
Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Notre prochaine rencontre : Samedi 25 septembre (sous réserve d'acceptation de la Médiathèque)
Notre calendrier 2021/2022 : : sous réserve d'acceptation de la médiathèque, les samedis à 14h30, 25 septembre, 23 octobre, 20 novembre, 11 décembre, 22 janvier, 28 février, 26 mars, 30 avril, 21 mai, 18 juin. .


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Marie-Geneviève : Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier . Dans une ferme isolée, un couple mal assorti, lui paysan rustre et Marion très belle fille de la ville dont on va fêter l'anniversaire, quarante ans. Ils ont une fille de 10 ans. Leur voisine, artiste âgée, est très proche de cette fillette. Pendant les préparatifs, des hommes, inconnus arrivent. Ils sont armés. Tout le passé de la jeune femme va ressurgir. Elle avait coupé les ponts avec sa famille et son entourage pour oublier un vécu difficile. Il y a un gros suspens et le dénouement sera dur. Chacun des protagoniste est parfaitement dépeint. L'auteur a le talent de nous « accrocher » car on est vraiment dans la pensée des personnages.
Coup de coeur
*Disponible à la médiathèque
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Marie-Madeleine : A la ligne, feuillets d'usine de Joseph Ponthus . Un jeune éducateur perd son travail et cherche un « boulot alimentaire » en Bretagne. Il aura une expérience à la chaîne en usine puis dans un abattoir. Il montre la dureté du travail avec les automatismes qui vous poursuivent, la journée terminée. Les tonnes de crevettes et de crabes qui se déversent, et, à l'abattoir, les odeurs, les couleurs, le sang qui macule les lieux, la force physique nécessaire, autant de chocs qui ponctuent le travail et qu'il va décrire. La mécanique gestuelle permet de penser à autre chose. Sa vie intérieure lui permet d'assumer. Chaque jour il écrit dans des carnets et ce sera le prélude à l'écriture du livre. Le style est extraordinaire, calé sur le rythme du travail. Lecture facile.
Coup de coeur
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Daniel : Le cœur d'une autre de Tatiana de Rosnay . Il a une transplantation cardiaque. Puis son cœur s'emballera devant les peintures d'Uccello. Alors il constate qu'il pense comme la personne qui lui a donné l'organe ! Il veut savoir qui était sa donneuse, alors que le don d'organe doit rester anonyme. Amoureux de la secrétaire qui détient le dossier il la convaincra de le dévoiler puis rencontrera les personnages connus de sa donneuse, Constance, restauratrice de tableaux.EAN MICHEL : un manque de profondeur dans la description des personnages ; il précise qu’en se référant à la biographie de MAUPASSANT, on comprend mieux son œuvre.
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Bernadette : Nom de Dieu de Philippe Grimbert . Homme sans histoire, avec femme et enfants. Il est très croyant et très charitable, auprès des SDF et des enfants malades, notamment. Mais il lasse son entourage. Sa femme en a « ras le bol » de son manque de disponibilité. Ses enfants ne le supportent plus avec son bénédicité récurrent. Les catastrophes qui l'attendent l'interrogent sur sa foi. Un plan social dans son entreprise le met à la rue. Bernadette a bien aimé ce récit qui n'est pas dépourvu d'humour.
Coup de coeur
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Chantal D. : La vengeance m'appartient de Marie Ndiaye . Roman étrange, très compliqué, très complexe. Maître Suzanne, avocate, défend une mère ayant assassiné ses trois enfants et ce, à la demande du père. Elle a l'impression d'avoir connu l'homme qui lui semble se comporter de manière suspecte. Ce père, fatigué, très dur, n'aspirait qu'à la tranquillité en rentrant du travail. Le terrible enfermement des femmes est fortement décrit. Ensuite la mère infanticide va se trouver très bien en prison! Les situations sont singulières, confuses, on se demande toujours ce qui va se passer. Il y a une critique de la bourgeoisie bordelaise et un rappel du passé négrier de la ville. On y retrouve toute la complexité des êtres humains.
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Jean-Michel : L'Arborescent de Pieter Coudyzer . Magnifique illustration dans ce roman graphique de l'histoire de cet enfant différent, rejeté par ses camarades qui le trouvent étrange. Il supporte leur méchanceté et se sent beaucoup mieux, seul dans la nature. Des phénomènes se passent en lui, il se change en arbre.Belle B.D. sur la différence.
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samedi 29 mai 2021

Nos lectures de Mai 2021

Présents:Marie-Geneviève , Jean-Michel , Chantal D., Marie-Madeleine , Françoise N. , Marie-Annick , Jacques et Roger.
Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/
Rencontres suivantes: 12 juin.


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Roger : Buveurs de vent de Franck Bouysse . Une usine hydroélectrique et une autre de concassage. Un directeur commun, glacial, redouté, puissant dans toute cette petite ville américaine du début de l'industrialisation. Un viaduc dans ce décor, lieu de retrouvailles de trois frères et de leur sœur. Leur père est violent et silencieux, la mère besogneuse et taiseuse elle aussi. Les deux aînés rejoindront leur père au travail à la centrale électrique. Les enfants seront témoins et acteurs d'événements tragiques dans un monde d'hommes souvent frustres et inquiétants. Paragraphes courts, description puissante des psychologies. Dénouement rapide et terrible. Histoire(s) prégnante(s). Regrets d'arriver en fin de lecture.
Coup de coeur
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Chantal :Combats et métamorphoses d'une femme d' Édouard Louis . L'auteur a trouvé une photo de sa mère jeune. Elle était rayonnante. Elle ambitionnait d'être cuisinière mais après deux grossesses, les rêves s'envolent. Elle habite alors chez sa sœur. Sur un fond d'alcoolisme elle quitte le père et est séduite à nouveau croyant à une nouvelle vie, prometteuse. Illusion vite dissipée. La misère, mari alcoolique, machiste. Grossier. Humiliée, prisonnière avec cinq enfants, sans argent, elle lui cache son recours à l'aide alimentaire. Elle réussira à monter un dossier pour emmener ses enfants à la montagne où ils découvriront une mère transfigurée. Efféminé, son fils endure des insultes et n'a pas d'amis. Il ne peut se confier à sa mère. Elle « mettra son mari à la porte », trouvera du travail et déménagera. Elle connaîtra, à Paris, une troisième vie émancipatrice. Mère et fils se rapprocheront, enfin. Ce récit montre le rôle des ruptures. « Fuir pour sauver sa vie ».
Coup de coeur
Ruptures
de Claire Marin est une lecture complémentaire sur le thème.
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Jacques :Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs de Mathias Enard . Jacques a une lecture particulière du roman : d'abord le début, puis la fin et, ensuite, il va «à la pêche» au hasard du récit. Un apprenti ethnologue enquête dans le marais poitevin.Il a le conseil du maire qui est fossoyeur. La confrérie des fossoyeurs se réunit pendant trois jours festifs au cours desquels ils se racontent leurs histoires avec tout ce que recèle la paysannerie profonde. C'est décrit dans une langue riche, très savoureuse.Bonne description du pays poitevin. La vie d'avant et la vie d'après avec toutes leurs métamorphoses. Les festivités malgré la présence de la mort.
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Jacques :Œuvre poétique de Xavier Grall . L'auteur a fait la guerre d'Algérie où il a très mal vécu.Il sera journaliste à La Croix et fera des billets dans Le Monde. Il y a une réédition de ses œuvres écrites et journalistiques.
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Marie-Geneviève :Les recettes de la vie de Jacky Durand . Vie d'un homme âgé tenancier d'un restaurant-bistrot-auberge. Il fait une cuisine française, traditionnelle et ne veut pas que son fils fasse le même métier que lui. Ce dernier, Julien, est pourtant très intéressé par les recettes de son père qu'il note dans un carnet. En même temps, il « raconte son père ». Il ne sait pas pourquoi sa mère est partie. Il aura une forte relation avec son oncle, homme original et très bavard, contrairement à son père. Il illusionne ce-dernier sur ses études et continue à se perfectionner. Bien raconté avec des alternances dans les sujets. Un peu original, c'est « une autre façon de voir la vie ». C'est raconté alors que le père, hospitalisé, est en fin de vie. Il y a une confrontation entre le traditionnel et la modernité, le père, par exemple, garde son « fourneau à l'ancienne ».
Coup de coeur
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Marie-Madeleine :Les furtifs d' Alain Damasio . « C’est de la Science-fiction. Une très belle découverte de lecture. J’ai aimé: - les furtifs et leur manière de s’installer parmi nous en traquant nos recoins, nos voix, les sons - le couple Sahar et Lorca, leur amour éperdu et leur recherche incessante de leur fille Tishka. - l’univers quotidien sous contrôle incessant avec la bague au doigt . - j’ai appris la typpoésie (typographie et poésie) Cette aventure littéraire se mérite, et il y a bien des pages enthousiasmantes: le cube, la conquête des villes du dessus en aéroplanes, l’hybridation, l’assaut de Porquerolles. Tonifiant et inventif.
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Marie-Annick :Ceux qui partent de Jeanne Benameur . Des migrants arrivent sur la côte ouest des États Unis. Ils sont retenus sur une île. Il y a plusieurs personnages mais tout tourne autour d'une jeune femme et de son père. S'ils viennent de l'Europe pour échapper à la misère, nos deux personnages, eux, sont partis après la mort de la mère, pour fuir et tout abandonner. Retenus sur cette île, on découvre leurs ressentis, leurs histoires et leurs espoirs. Chaque chapitre, quelques pages, est consacré à un seul personnage. L'auteur est vraiment dans le vécu de chacun. Belle écriture, belle histoire.
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Jean-Michel :Le bonheur désespérément d' André Comte-Sponville . Ce texte est celui d'une conférence. Qu'est-ce que le bonheur ? Comment être heureux ? Il faut vivre le moment présent, sans espérer. Car s'il y a espoir, il y a désir, et le désir entraîne la souffrance. Le texte est truffé de citations. Il est simple et bien écrit. C'est déstabilisant car ce n'est pas facile d'être dans le moment présent. L'espoir est négatif mais si on traverse des situations difficiles, alors il faut espérer. Livre utile car il peut changer la vie.
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Françoise N. :L'horloge sans aiguilles de Carson McCullers . Quatre personnages : un pharmacien ayant peur de sa mort proche, un juge blanc, son petit fils qui se révolte contre les idées conservatrices de son grand père et un homme noir dont la naissance porte un secret. C'est un roman social noir qui traite de la solitude et de la mort. L'auteure y traite de la fin de la ségrégation raciale que les blancs ne veulent pas lâcher.
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Bernadette :No home de Yaa Gyasi . Livre de poche. Prix des lecteurs 2018 Magnifique roman historique. Depuis le Ghana, puis aux États-Unis, avec deux lignées familiales, l’auteure nous raconte sur trois siècles, l'histoire douloureuse de l'esclavage, de la ségrégation, du métissage et du déracinement. Chaque chapitre est consacré à un descendant d'Effia ou Esi, et le récit ne faiblit jamais, toutes les générations ont quelque chose d'important à apporter, une pierre supplémentaire comme ce « bijou » qui passe de génération en génération. Les jeunes de notre siècle sont à leur tour des héritiers et des passeurs, ils témoignent du long chemin vers la liberté et sont également des conquérants de l'émancipation à leur façon. Ce roman est une histoire d'hommes et de femmes avant tout, c'est l'histoire de leurs racines. C'est aussi une histoire de l'humanité, une histoire de la vie. La naissance, la joie, la souffrance, la peur, la misère, l'amour, la mort. C'est superbement écrit, humainement décrit. Touchant.
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Bernadette :Le discours de Fabrice Caro . Gallimard 2020. Existe en Folio ... « Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie. » Et c'est parti ! Adrien, la quarantaine, déprimé, un peu décalé, dans l'attente d'une réponse au message qu'il a adressé à son ex, Sonia, qui l'a quitté pour faire « une pause », est catastrophé par la requête de son beau-frère et cette demande va prendre des proportions démesurées.Pendant un interminable repas de famille, basé sur le même schéma répétitif, Adrien attend que son téléphone vibre...Ce roman est un soliloque, le discours de cet homme isolé au milieu des siens. Il s'entretient avec lui-même, avec tout de même parfois quelques interférences avec les autres. Les personnages sont parfois caricaturaux (l’éternel gratin dauphinois de maman et son gâteau au yaourt, … le flot de paroles scientifiques et pompeuses de son beauf et les digressions interminables de son père, …les préoccupations de sa sœur avant le mariage…) Dans ce roman, Fabrice Caro manie l'humour avec talent, glisse un tas de réflexions très pertinentes sur la famille, l'amour, la fratrie, la vie… Autour de cette demande de discours pour le mariage
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