samedi 10 décembre 2022

Nos lectures de Décembre 2022

Présents : Chantal D., Marie-Madeleine, Roger, Claudie, ChantalJ., Françoise, Jeannine, Isabelle, Bernadette, Marie-Geneviève, Robert, Madeleine, Monique, Madeleine.

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Marie-Geneviève: Le consentement de Vanessa Springora. Une jeune femme, séduite par Gabriel Matznef, écrivain pédophile, raconte l'emprise qu'elle a vécue et le processus de ce qui lui est arrivé. Ce livre est une réponse à cet auteur qui se servait de ses  histoires avec  les jeunes filles pour construire ses romans. Il utilisait, notamment, les lettres de rupture qu'il recevait. Incapable d'émerger à cause de son vécu morcelé, elle prit la décision de prendre le chasseur à son propre piège en écrivant ce livre. Elle avait quatorze ans, il était gentil, bel homme et écrivain, et elle était en manque de père. Il l'a ensuite harcelée par des lettres pendant des années. Cet homme ne faisait pas mystère de ses relations, ses livres racontaient les faits dont il se glorifiait. L'époque était permissive sur ces actes dont la télévision, (Apostrophes). Il est à noter la complaisance de nombreux parents dans ces situations vécues par leurs enfants.
Coup de cœur
*Disponible à la médiathèque
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Claudie: Betty de Tiffany Mac Daniel. Roman poétique et incantatoire écrit à la mémoire de la mère de l'auteure, Betty, la narratrice. Nous sommes dans les années 1961-1973, au moment de la guerre du Viet Nam. Un couple nomade, zonard, vivant de petits boulots s'installe dans une maison maudite. Betty est la sixième d'une fratrie de huit. Elle ressemble à son père, protecteur, qui est cherokee et elle se construit grâce lui. Elle est rejetée par sa mère, amérindienne, et les autres enfants. La société indienne paternelle est matrimoniale, au départ. Ce que vit Betty, malgré la noirceur de l'histoire, lui permet de se battre. Le récit n'est pas misérabiliste. C'est un roman initiatique. La mère y est glorifiée. Travail d'introspection. Texte simple et lumineux. Écriture cathartique. Le personnage féminin, d'une puissance incroyable, se tournera vers l'écriture.
Coup de cœur
*Disponible à la médiathèque
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Jacques: Correspondance Maria Casares et Albert Camus. Jacques a eu une approche personnelle pour la lecture de cet échange épistolaire: il a pris la décision de ne lire que les lettres écrites par Maria Casares et pas dans l'ordre chronologique mais au hasard de l'ouverture de ce livre énorme. «... je vais dire, que de façon très anonyme, je vais prendre la place d'Albert Camus...».  Maria: «...Mon très cher seigneur...» Lettres passionnées et pas toujours très pudiques, selon Jacques qui nous lit un passage de la dernière lettre de Camus avant son accident mortel dont    «… je joins tous les soleils de mon cœur...» «… et que je rie en t'écrivant...»                                                    

*Disponible à la médiathèque                                                                                  

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Madeleine: Ultramarins de Mariette Navarro. Cette commandante de bateau est très compétente. Très rigoureuse, elle choisit ses marins. En pleine mer, l'équipage a une demande insolite, celle de se baigner! Accord contre toute procédure. Le bateau se déroute sur un lieu où il n'y a pas de passage et tout est éteint. La commandante va rester seule à bord et observer les hommes pendant cette baignade qui dure longtemps. Remonté à bord, chacun reprend sa place. Mais il y a un changement perceptible, le bateau prendrait-il son indépendance? Ce roman, inclassable, est à lire au second degré. Réflexions intéressantes sur les normes, la transgression, la liberté. Irréel et très poétique.

*Disponible à la médiathèque


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Bernadette: Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie. En 1971, pendant la révolution culturelle, deux amis -dont le narrateur- sont condamnés à une rééducation dans les montagnes chinoises. Ils sont considérés comme des intellectuels, le père de l'un est dentiste, la mère de l'autre poétesse. Ils «débarquent» dans une région où la vie est rude. Ils vont y rencontrer un jeune lui aussi en rééducation, avec un secret, sa valise de livres interdits. Le narrateur joue du violon, pour lui mais aussi pour les paysans dont ils partagent travaux. Le chef du village l'envoie voir un film afin de le raconter, au retour. Il lira des histoires à une tailleuse inculte. Ces populations ont un désir de culture dans les livres, enrichissants, porteurs d'optimisme et d'évasion. Écriture très poétique. 
Coup de cœur
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Marie-Madeleine: S'adapter de Clara Dupont-Monod. Livre remarquable, touchant, sur l'arrivée d'un enfant handicapé dans une famille. Une façon de présenter le handicap. Vivre le choc pour les parents. Et quel suivi pour la fratrie. Plus tard on verra comment se sont construits l'ainée, la cadette et le petit dernier, arrivé des années après. Grand roman avec une écriture originale, sous la forme d'un conte. 
Coup de cœur
*Disponible à la médiathèque
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Françoise: Un cheval entre dans un bar de David Grossman. Écrivain israélien. Dans la première partie du livre, Dovalé, humoriste cynique raconte des blagues lourdes, dérangeantes sur la Shoah, et des histoires salaces à un public qui en redemande. Puis il parle de ses parents et comment on lui a annoncé une mort, ce qui l'aura rendu cynique.         Il était dans un camp de vacances quand on l'a convoqué à Jérusalem pour un enterrement, il raconte au chauffeur de taxi qu'il est orphelin mais sans savoir de qui. En effet, il ne sait pas qui, de son père ou de sa mère, est décédé.    Arrivé, en voyant son père, il sait. Ce livre est une image de la société israélienne et de ses valeurs. 
Coup de cœur
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Chantal D.: Vers la violence de Blandine Rinkel. Née d'une deuxième union de son père, policier, la narratrice raconte leur relation. Elle décrit l'ambivalence de cet homme, tour à tour fantaisiste, racontant des histoires, et violent dans ses propos. Il a une imagination débordante mais il est craint. Violences verbales: elle a huit ans, il la terrorise «...Dis moi que tu as honte de ton père?... Réponds! Réponds!... Je t'interdis de venir à mon enterrement...» Sa mère ne sera jamais frappée, mais beaucoup insultée. À l'adolescence elle aura un échange avec une amie victime de violences chez elle. Elle se met à la danse avec des efforts physiques excessifs pour évacuer une violence lattente. Elle aura le côté pas stable de son père, une vie folle. Son compagnon va l'aider «à se poser». Son père aura un problème rénal nécessitant une greffe. Elle décidera de «ne pas donner» et qu'elle ira à ses obsèques!  Une interrogation de plus sur la construction personnelle en fonction de la vie familiale. 
Coup de cœur
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Isabelle: Loin-Confins de Marie-Sabine Roger. Quand elle était enfant, son père était fantasque, le «souverain déchu d'un empire». Elle était subjuguée par son côté poétique. Alors que la maman était terne, le papa était vu comme un être magique, alors  qu'il était malade, psychiquement.   Plus tard elle réalisera que le regard enfantin lui faisait croire à beaucoup de choses. Elle lui gardera de la tendresse et lui restera fidèle.
Coup de cœur

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Chantal J.: Je vais passer pour un vieux con de Philippe Delerm. Chantal nous lit plusieurs passages, dans toutes ces nouvelles  «...je vais relire Proust... une grande œuvre se définit par le manque...» «… les passionnés de la recherche se recrutent dans les milieux sociaux professionnels les plus divers...» «… lire Proust est un concept...»      «… cette inavouable honte de n'avoir pas manqué de lui...»

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Roger: L'île des Âmes de Piergiorgio Pulixi.  Nous sommes en Sardaigne, terre de rites sévères qui imprègnent très fortement la population. Des sacrifices humains sont offerts à des divinités pour s'assurer de bonnes conditions, les victimes étant nécessaires au bien commun. On assistera même à l'assassinat par son père, avec la pression du grand-père, d'un jeune homme se refusant à exécuter l'indicible. Le corps d'une jeune femme disparue est retrouvé. Elle a été torturée et il y a des signes de sacrifice, les mêmes  que ceux infligés à deux autres femmes plus de vingt ans auparavant, sans qu'on ait pu les identifier. Deux policières, «placardisées», vont participer à l'enquête. Bien campées, leurs relations sont parfois tendues. Leurs histoires respectives interfèrent dans le déroulé des événements, notamment avec le destin de santé effroyablement tragique de la fille de l'une d'elles. Un professeur d'université, spécialiste des rituels néfastes, collabore régulièrement avec la police. Il se retrouvera impliqué et nos enquêteuses brilleront dans cette affaire avec un interrogatoire mené subtilement. Les rebondissements seront au rendez-vous.
Coup de cœur
*Disponible à la médiathèque
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Robert: Le garçon qui voulait dormir de Aharon Appelfeld. Erwin a 17 ans lorsque, après la fin de la deuxième guerre mondiale, il se retrouve, après une longue errance depuis l’Ukraine jusqu’à Naples, avec un groupe de réfugiés juifs ayant survécu aux camps et autres ghettos. Il a tout perdu, parents et environnement de son enfance. Il émerge peu à peu du sommeil auquel il a recours pour oublier la situation et revivre sa vie disparue.

Il est enrôlé par un émissaire de l‘agence juive qui veut préparer les jeunes hommes à une nouvelle vie dans le futur état d’Israël. Il leur apprend l‘hébreu, les entraîne physiquement et mentalement. Le départ en Israël finit par se faire en déjouant la surveillance anglaise (la Palestine est sous mandat britannique). A leur arrivée les jeunes sont installés dans une ferme collective ou ils construisent des terrasses agricoles et vivent une vie collective. Déjà Erwin demande à son chef des journées pour dormir et retrouver l‘imaginaire de sa vie familiale d‘avant. Il est invité, comme tous ses compagnons, à changer son prénom initial pour un prénom juif. Moment difficile, dans son sommeil son père lui dit       “le nom c‘est l’âme”. Finalement il accepte et devient Aharon.

Vient la première guerre d’indépendance. Mobilisé, Aharon est blessé dès la première opération militaire. Paralysé des jambes il reste de longs mois dans une maison de repos, devant subir plusieurs opérations (huit au total) avant de recouvrer l‘usage de ses jambes.

Durant cette longue période d‘immobilisation forcée il renoue avec le sommeil et son passé. Il a le sentiment de trahir les siens en parlant une nouvelle langue (l‘allemand est sa langue maternelle), en renonçant à son pays d'origine et en changeant de prénom. Les conversations imaginaires avec ses parents durant ses périodes de sommeil, les différentes rencontres qu‘il fait dans la maison de repos vont l‘aider à faire ce passage d‘une vie à une autre. La clé est son choix de devenir écrivain, reprenant ainsi le désir de son père qui n’a jamais réussi à y arriver, ses écrits étant tous été refusés par les éditeurs.

Livre sur la mémoire et l’identité, sur ce qui nous constitue intimement, la perte du passé, les difficultés du changement, et ce, dans une époque radicale ou la volonté de construire un nouvel avenir a aussi comme effet de vouloir bannir le passé: le mode de vie de juifs en Europe.

Facile à lire avec des chapitres courts (2/3 pages) qui permettent de respirer dans une histoire parfois lourde. Le choix de l’artifice du sommeil pour nous faire vivre la vie d’avant et le réveil comme moment de décision conduit le lecteur. Inspirée par la vie de l‘auteur qui a lui même vécu la déportation, la mort de sa famille dans les camps, l‘errance à la fin de la guerre et cette arrivée difficile en Israël. Il a écrit un livre plus connu, «Histoire d‘une vie», qui est son autobiographie. Ecrit par Robert 
Coup de cœur
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Deux coups de cœur des bibliothécaires (albums pour les plus de 9 ans présentés par Chantal):

Murdo, le livre des rêves impossibles d'Alex Cousseau: Une petite merveille pleine de philosophie, d'humour et de tendresse.

Esther Andersen  de Timothée de Fombelle illustré par Irène Bonacina: De magnifiques aquarelles accompagnent une belle histoire pour parler des vacances et du premier amour.



samedi 19 novembre 2022

Nos lectures de Novembre 2022

Présents : Chantal D., Marie-Madeleine, Roger, Claudie, ChantalJ.,Bernadette, Marie-Geneviève, Robert, Madeleine.

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Marie-Madeleine : Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq. Le texte est étayé par des recherches importantes, jusqu'à la préhistoire. Pourquoi les femmes sont si absentes des manuels d'histoire? Les relations hommes-femmes sont analysées, à partir de la petite enfance, ainsi que le conditionnement de la femme. Ouvrage très instructif, facile à lire, passionnant. Il ne présente pas d'opposition entre les sexes. 
Coup de cœur
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Marie-Madeleine Nymphéas noirs de Michel Bussi. Cette histoire policière, en hommage à la peinture, se déroule à Giverny. «Belle qualité de lecture», pour ce «bon petit roman». Trois femmes dans cette intrigue.  
Coup de cœur
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Marie-Geneviève: Un paquebot dans les arbres de Valentine Goby. Histoire d'une famille dont le père, homme généreux, tient un café dans un village où il a un rôle, comme musicien, par exemple.      Il y a trois enfants et toute la famille travaille dans le café. Jusqu'au jour où le père tombe malade.      La tuberculose faisait des ravages, à cette époque. Nous sommes dans les années 50 et les artisans n'ont pas de sécurité sociale. C'est la descente aux enfers pour la famille. Les enfants seront «placés». C'est Mathilde, la deuxième de la fratrie, qui raconte. Elle aura «porté» la famille pendant ces épreuves. Mathilde va voir ce qui reste d'un immense sanatorium -trois mille pensionnaires tuberculeux- désafecté lorsque la maladie a été éradiquée, avec la découverte d'un antibiotique adapté. On appelait «paquebot» cet établissement de soins en raison de son architecture dans un environnement boisé. C'est l'époque de la naissance de la Sécurité Sociale et de la fin de la tuberculose.
Coup de cœur
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Claudie Carnet de mémoires coloniales d'Isabelle Figueiredo. La narratrice, petite fille de sept ans, sera l'auteure, née au Mozambique en 1970, sous le régime colonial. Un livre dédié à son père, aussi raciste et dominateur qu'aimé. C'est sa terre, elle est née là bas, mais ne pourra jamais fraterniser avec ses semblables, parce que «nègres et sans identité, ce qui est égelement son cas, elle refuse cette haine». Je l'écoutais (son père) sans rien dire, sans un signe d'assentiment, sans l'ombre d'un tressaillement, et moi, tout entière, j'étais un non d'acier, mais ne pouvant s'indentifier à l'autre qui n'existe pas. De retour au Portugal, en 75 après la chute de  Salazar, elle sera une «retornada», rejetée par les portugais qui envient et haïssent les colons qui ont été chassés.  Un livre cru, fort, la vie quotidienne à Lourenço Marques (Maputo), les mots, échos de ce qu'elle entend et raconte, ce qu'elle voit. Un livre salutaire pour elle et pour nous, préfacé par  Léonora Miano. «À ceux qui vivent aujourd'hui, il revient simplement d'en exposer le drame et d'en combattre de leur mieux les effets». 
Texte de Claudie
Coup de cœur
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Claudie Au cœur d'un été tout en or  d'Anne Serre. C'est Fernando Pessoa qui  prologue le «Chacun de nous est plusieurs à soi tout seul». 33 textes courts, des virgules, des touches de la vie de différents personnages, étrange étrangeté de soi-même, de son regard, ses souvenirs, ses rêves éveillés, ses questionnements plutôt communs à tous et singuliers pour chacun.  Á lire tout haut à ses moments choisis (et non perdus). La dernière page nous fait découvrir que chaque texte commence par la première phrase d'un ouvrage de sa bibliothèque, et de citer tous les ouvrages.
Texte de Claudie
Coup de cœur
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Chantal D. : L’épouse d’Anne-Sophie Subilia. 1974. Traductrice à Londres, elle va suivre son mari, délégué humanitaire de la Croix Rouge, à Gaza. Elle ne parle pas arabe et vit en européenne. Elle habite dans une maison de la Croix Rouge et la mer est devant elle. Elle se baigne mais sa vie est monotone. Le sable partout, jusque dans les lits. Son mari s’absente, fait des tournées, revient fatigué. Il a un rôle et pas elle. La femme du délégué accompagne son mari. Elle n’a aucune responsabilité et le farniente la guette. Il n’y a pas de drame dans ce récit mais que de pesanteurs! Elle va essayer de s’intégrer en sympathisant avec une pédiatre palestinienne sympathique, notamment. Elle tentera d’apprendre l’arabe pour avoir des échanges avec son jardinier. Elle s’intéresse aussi à un bébé abandonné. La présence des militaires lui est insupportable, il faut présenter ses papiers partout. Elle est témoin de la pauvreté. Le couple va connaître des difficultés, elle deviendra dépressive et mélancolique. Un clash entre eux sera le seul événement de ce récit dans lequel les relations humaines sont finement décrites et les paysages magnifiés. Belle image de la Croix Rouge. On assiste, dans ce récit, à la prise de conscience d’une expatriée, dans la bande de Gaza. 
*Disponible à la médiathèque
Coup de cœur
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Robert: Sombre dimanche d'Alice Zéniter. Les Mondy habitent depuis plusieurs générations dans une petite maison triangulaire cernée par les rails de la gare toute proche. Ils refusent d‘en partir malgré les propositions de la société de chemin de fer. Vivent ici le grand-père, le père, sa fille Agi et son fils Imre. Nous sommes en Hongrie juste après la chute du régime communiste. La famille est pauvre mais pas dans la misère.                                  

Le roman court sur trois décennies dans la vie d‘Imre qui vit son enfance et son adolescence dans un monde chaotique, qui cherche ses repères et sa voie, dans une famille fermée qui cache des évènements douloureux vécus sous l‘occupation allemande et le régime communiste. Jeune adulte Imre trouve un travail de vendeur dans un sex-shop, rencontre une jeune allemande venue découvrir les pays de l’est, il se marie et devient père. Mais il est incapable de vivre ce bonheur et de proposer une vie commune à son épouse. Séparation, retour de la femme avec l‘enfant en Allemagne.                      

Imre est comme immobilisé par son histoire familiale, la maison gardée malgré son inconfort, les drames vécus par la famille (la blessure à la jambe du grand-père lors de la révolte de 1956, le père d‘Imre né d‘un viol de sa mère par un soldat russe, la mort de sa mère) sont découverts par bribes par Imre. Il n‘arrive pas à rentrer dans une démarche dynamique, à être gai et heureux. Finalement, il achète un chalet sur le lac Balaton financé par le revenu d’une campagne publicitaire ou sa fille, encore bébé avait été photographiée pour les affiches. Sa sœur et son père le rejoignent et ils se mettent à vivre une nouvelle vie loin de la maison de départ qui finit par brûler lors d‘un incident avec un transformateur électrique tout proche. 
Coup de cœur
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Chantal J.: Les enfants sont rois de Delphine de Vigan: Mélanie aurait voulu être célèbre, mais ça n'a pas marché. Elle va reporter ce désir sur ses enfants qu'elle exposera sur les réseaux sociaux.     Ils ont six et huit ans et leur image va servir pour sa notoriété mais, aussi, pour en tirer un revenu.    Elle les met devant la caméra et échange avec les internautes («mes chéris»). Jusqu'au moment de l'enlèvement de la fillete de six ans. Tout s'écroule alors et la jeune policière, et « procédurière » Clara va entrer en scène. 
Coup de cœur
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Bernadette: Encore de Hakan Günday. Gazä a neuf ans au début du récit. Il est turc et vit avec son père, près de la mer Égée, ce dernier faisant passer des clandestins en Europe. Il a raconté à son fils, qui n'a pas connu sa mère, une histoire terrible. Elle aurait tenté de le tuer, à sa naissance. Gazä doit se construire dans un contexte de monstruosité, son père étant très violent avec les migrants. Devenant passeur lui-même, il reproduira le comportement paternel. Il ira même jusqu'à tuer un afghan et deviendra fou. À l'occasion d'un accident, il se remettra en question et avancera sur la voie de la rédemption. 
Coup de cœur
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Roger: Les tribulations d'un français en France de Philibert Humm. Agréable moment de légèreté à la lecture des péripéties vécues et racontées par un auto stoppeur ayant pour destination «n'importe où», affiché sur sa pancarte. Le narrateur a beaucoup d'esprit, tant dans ses réflexions que dans la description des nombreux automobilistes qui ont bien voulu l'emmener. Il décrit aussi les villes d'une façon personnelle qui ne manque pas de pittoresque. On peut ouvrir le livre à n'importe quelle page puisque chaque étape ne dépend nullement de la précédente. Il y a toujours des mots d'esprit.«Si vous allez n'importe où, vous n'êtes donc jamais arrivé». «N'importe où, mais pas ailleurs».      
Coup de cœur
*Disponible à la médiathèque


samedi 22 octobre 2022

Nos lectures d'Octobre 2022

Présents : Chantal, Bernadette, Monique, Maryvonne, Claudie, Jacques, Roger, Bastien et Daniel.

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Chantal : Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea . En 1943, en Espagne, une prostituée, confie son nouveau né, Julian, aux jésuites. Par ailleurs une femme accouche d’une fille , Victoria, qu’elle abandonne dans un couvent. Dans la misère,  ces enfants se rencontreront, se marieront et émigreront à Paris. Julian, gardien de théâtre, va se montrer violent et alcoolique. Victoria, femme de ménage, sera une femme silencieuse. Leur fille, Maria, réussit sa scolarité et a des projets, dans les études cinématographiques. Suite à une interprétation des tarots, elle veut comprendre quelle est sa filiation et mène une enquête sur le passé de ses parents, à Bilbao. En 1979, elle découvrira leur secret. Ils sont venus l’adopter dans cette ville, à l’époque franquiste où l’illégalité de la procédure était possible. Elle recherchera les naissances le même jour qu’elle dans l’hôpital où elle a vu le jour. Puis elle va engager un détective pour retrouver sa mère biologique. Le secret gardé par les parents adoptifs aura sur eux des conséquences psychologiques ainsi que sur leur santé. Le père, notamment a souffert de ne pas avoir dit la vérité à sa fille. On est happé par ce texte, plein d’énergie et de vie.
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Jacques La voyageuse de la nuit de Laure Adler. Ce sont des réflexions sur la vieillesse, celle de l’auteure, puis celle de notre société. La différence entre le vieillissement des hommes et celui des femmes dans notre société patriarcale. *Je suis vieux, mais je suis aussi enfant*.
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Bernadette La Cheffe, roman d'une cuisinière de Marie Ndiaye . Le narrateur, confident de la cheffe, est son commis de cuisine. Elle est quelqu’un de très froid, rigide, perfectionniste, dont la seule ambition est la cuisine. Issue d’une famille de six enfants, elle est élevée avec la valeur du travail, dans la rigueur, loin du superflu. Elle a une fille mais, tellement obnubilée par la cuisine et le projet d’un restaurant, elle abandonne son enfant à ses parents. Elle en sera culpabilisée et, à distance, elle cédera à ses caprices. En même temps, le commis est amoureux de sa cheffe et celle-ci , dont le père est sénégalais nie ses origines africaines. Lecture intéressante et fatigante aussi avec des phrases hyperlongues et parfois fastidieuses.
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Bastien : Ellana de Pierre Bottero . Premier tome d’une trilogie destinée à la jeunesse. Genre fantastique, très poétique, nous sommes dans un monde imaginaire. Ellana va s’installer à l’ouest avec ses parents, en caravane. Seule rescapée après une attaque par des monstres, les marchombres La voie des marchombres n’apporte ni richesse, ni consécration, elle offre ce que les hommes ont oublié : la liberté. Ellana veut être libre et progresser. Elle travaillera dans un bar et rencontrera un marchombre…
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Claudie Sur la route du Danube d' Emmanuel Ruben   . Voici un livre de voyage qui revigore, enchante, instruit et donne matière à penser. Un livre de géographie poétique et politique, dense, riche et qui embarque au long cours, par petites étapes, à vélo, d’Odessa à Strasbourg, suivant le Danube au plus près (48 000 km/48 jours), sur des pistes déglinguées, en traversant les pays des Balkans, à contre-courant du flux touristique, de l’embouchure à la source du fleuve, les rencontres nombreuses, surtout avant l’Autriche et l’Allemagne. Le corps est fourbu, des bivouacs, des cuites, des pédalages en danseuse pour éviter les attaques des chiens, suer à grosses gouttes à l’est de Budapest et se cailler à l’ouest de Vienne. Récit de voyage nourri des affluents que sont l’histoire , la géographie, la littérature européennes, la géopolitique et la colère aussi. *Nous venons tous d’Orient, nous ne sommes pas seulement celtes, francs, romains, visigoths, nous ne sommes pas seulement du Ponant, nous sommes aussi du levant, nous les européens, nous fûmes Tatars, Turcs, Khazars, Bulgares, huns, Scythes, coumans et petchenègues. Istanbul, Kiev ou Moscou ne sont pas moins importantes qu’Athènes, Rome où Jérusalem pour comprendre l’Europe et c’est cette géographie des steppes que nous portons en nous.* Érudit, ce récit est écrit avec la tête, les jambes et le cœur (gros d’une Europe repliée sur elle-même, suissifiée). Aux vivants qui croisent les deux cyclistes, s’ajoutent les morts qui hantent le fleuve, ceux que l’histoire a retenus et les anonymes. *l’Europe ne se réduit pas à la fiction communautaire pour laquelle nous élisons tous les cinq ans des députés dont nous n’entendront plus parler jusqu’à la prochaine échéance. * et *Une autre Europe existe, une Europe tissée de rivières et de vies ordinaires*. Emmanuel Ruben déploie une rapsodie de 600 pages aux accents lyriques, son *extase géographique* en écho à son fleuve de naissance, le Rhône. (texte de Claudie).
Coup de cœur
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samedi 24 septembre 2022

Nos lectures de Septembre 2022

Présents :  Chantal D., Marie-Madeleine, Roger, Monique, Jacques. Eric, Bernadette, Françoise, Marie-Geneviève, Robert, Daniel.

Calendrier: 19 novembre, 10 décembre 2022,14 janvier (rencontre littéraire à 16h00),4 février (atelier d'expression), 11 mars, 8 avril, 13 mai, 10 juin 2023.

Notre prochaine rencontre: samedi 15 octobre en atelier  d'expression  

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Roger : Le grand monde de Pierre Lemaitre .  La famille Pelletier, française, possède une savonnerie prospère à Beyrouth. Quatre enfants. Un fils homosexuel qui s'exile au Vietnam sur les traces de son compagnon, militaire tué au combat, une fille en déshérence après une inscription sans suite dans une école de beaux-arts parisienne, un fils obscur journaliste dans un journal de la capitale faisant croire à la famille qu'il a intégré normale sup et un autre garçon, dangereux et d'une extrême fragilité avec une femme sotte qui ose tout. Histoire prégnante de tous ces personnages embourbés dans des situations ingérables, avec des rebondissements inattendus. Raconté finement dans un contexte historique chargé, l'affaire des piastres étant, à l'époque, un scandale financier politiquement destructeur. C'était l'époque de la guerre d'Indochine.
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Daniel Une vraie mère, ou presque de Didier Van Cauwelaert. . Burlesque. Cette mère, très excentrique, a perdu onze points, sur les douze de son permis de conduire! Et ce, trois mois avant sa mort! Beaucoup d'humour.
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Bernadette Passion et repentir de William Wilkie Collins . Cet auteur, né en 1824, mort en 1889, est l'inventeur du thriller contemporain dont le principe est de montrer ce qu'il est convenu de taire. C'est le récit, diabolique, de la rencontre de deux jeunes anglaises, au front, lors de la guerre de 1970. L'une est infirmière et l'autre lui raconte son histoire. Elle est issue de la «haute société», se rend chez une tante pour un héritage. Lorsque cette dernière est blessée à mort, l'infirmière décide d'usurper son identité. C'est un roman passionnant sur l'hypocrisie, motrice de l'action. L'usurpatrice finira par être confondue. L'écriture est très précise.
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Françoise La tache de Philippe Roth . L'auteur, américain (1933-2018), a eu le prix Médicis. Le narrateur raconte la vie de son voisin, doyen d'université, contraint à la démission pour une accusation de racisme. En fait, cet homme parfait connaisseur de la langue et de la signification des mots, avait employé le terme «zombies» à l'adresse de deux étudiants qu'il n'avait jamais vu dans son cours. Ce terme, employé ici à bon escient car il signifie «fantôme», a été retourné contre son auteur car il est utilisé, dans la culture africaine, pour qualifier les noirs de «bamboulas», ce que le professeur ignorait. Le paradoxe de cette accusation est qu'elle est portée contre un homme lui même d'origine africaine, et qui a été le premier à recruter un professeur de couleur.
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Marie-Geneviève Une femme de Janine Boissard .  Bourgeoise, écrivaine, sa vie est un vrai roman. Elle a des difficultés à être reconnue mais ses écrits, très populaires ont du succès. Elle y narre la vie des femmes, des mères. Elle a beaucoup de lecteurs. Le courrier des lecteurs atteste de son apport à la lecture.
*Disponible à la médiathèque
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Robert Canada de Richard Ford . Roman écrit à la hauteur d'un ado de 15 ans. La première partie décrit une famille avec 2 enfants, fille et garçon, qui bouge beaucoup au gré des postes de leur père dans l'armée. Puis le père quitte l 'armée et se lance dans le commerce avec plus ou moins de bonheur jusqu'à s'associer dans des combines avec des délinquants. L'une de ces combines est un fiasco dont le père est responsable et la famille se retrouve à devoir de l'argent à un créancier menaçant. Pour y faire face les parents commettent un hold-up mais ils sont arrêtés quelques jours plus tard. Pour éviter l'orphelinat, la fille s'enfuit en Californie et Dell, le garçon, est conduit chez un ami de sa mère au Canada dans une toute petite ville, Fort Royal. Cet ami possède un hôtel qui organise des parties de chasse à l'oie et d'autres activités moins légales (prostitution). Dell découvre les comportements mystérieux et parfois violents des hommes qui fréquentent l'hôtel. Un jour Dell est témoin d'un double assassinat, les victimes étant enterrées sur place. Dell est ensuite envoyé à Winnipeg dans une autre famille pour reprendre ses études et ne revient plus à Fort Royal. Mais il restera silencieux toute sa vie sur ce drame. 50 ans plus tard il prend sa retraite de professeur et rend visite à sa sœur malade d 'un cancer en phase terminale après une vie marquée par l 'errance et l'alcool. Plus qu'une histoire familiale c'est un roman fort sur la fin de l'innocence, la jeunesse perdue et l'enchaînement des événements qui peuvent empêcher des avenirs...Prix Fémina étranger 2013. Texte de Robert.
*Disponible à la médiathèque
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Chantal Voyage au bout de l'enfance de Rachid Benzine .  Au moment où il allait présenter une poésie à son instituteur, Fabien est emmené, clandestinement, en Syrie par ses parents. Avec sa fraîcheur enfantine il va décrire la monstruosité du régime islamiste. Ses parents croient à un paradis. Son prénom, Fabien, devient Farid. Il recueille un chien errant, avec l'accueil parental, et l'animal sera égorgé sous ses yeux avec l'explication: « voilà ce qu'on fait aux chiens des infidèles ». Bon élève de l'école coranique il est embrigadé dans l'école des lionceaux du califat qui enseigne la délation de tout le monde y compris des plus proches. Il voit l'amie de sa maman pendue à un réverbère, il en vomit et sera donc giflé par l'émir qui ordonne aux autres enfants de le frapper. Ce qu'ils feront, mais sans lui faire de mal. Quand le califat tombe, les conditions de vie deviennent atroces dans des camps de réfugiés où la situation sanitaire est horrible. Fabien se réfugie dans sa passion du foot, dans l'écriture et la poésie, quand c'est possible, dans le camp de réfugiés aux conditions inhumaines. Fabien-Farid paie, là-bas, les choix de ses parents, victimes de l'endoctrinement de Daesh.
*Disponible à la médiathèque
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Jacques Ernest Pignon Ernest (E.P.E.). À la faveur de l'exposition du peintre E.P.E. à Landerneau un livre a été édité de ses écrits et commentaires, au milieu des photographies de ses œuvres. L'artiste est hanté par le corps humain qu'il dessine, grandeur nature, sur un papier fin, de qualité médiocre, au fusain et à la pierre noire. Ses affiches, engagées, seront déchirées par la police, sur les murs de Paris, et, ce, avant qu'elle ne reconnaisse la dimension de son auteur, précurseur du street art.E.P.E. dessinera sur les émigrés, l'avortement, les féminicides et les phénomènes sociaux. Il parcourut les pays pauvres, toujours en collant sur les murs, à Haïti, à Soweto. Les dessins d'E.P.E. seront photographiés puis sérigraphiés. E.P.E. est l'auteur de «Face aux Murs», sur les œuvres éphémères collées dans des lieux précisément choisis, de par le monde.

Bernadette a cité Je revenais des autres de Mélissa Da Costa et La saga des Florio de Stéphania Auci.

samedi 21 mai 2022

Nos lectures de Mai 2022

Présents :  Chantal D., Marie-Madeleine, Roger, Chantal J., Monique et Véronique (invitée)

Notre prochaine rencontre : Samedi  18 juin

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/


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Monique : La volonté de Marc Dugain .  Le grand-père de l'auteur est sur un bateau pendant la 1° guerre mondiale, et sa grand-mère élève seule leurs trois enfants. Pour subvenir aux besoins familiaux le père de Marc Dugain va jouer le rôle de chef de famille et s'embaucher chez un châtelain, la maman faisant des ménages avant d'ouvrir un bistrot. Le fils va aussi braconner pour améliorer l'ordinaire jusqu'au jour où il sera paralysé des jambes. Le châtelain lui fera rencontrer un professeur de ses connaissances qui soignera la poliomyélite du malade. Le père de Marc Dugain aura une grande volonté, réussira à sauver une de ses jambes, fera des études supérieures en physique-chimie et intègrera la Recherche. De retour de la guerre le grand-père retrouvera sa femme mélancolique, sombrant dans l'alcoolisme et la mésentente familiale s'installera. Officier de marine, le deuxième fils rencontrera sa future femme dans le train. Cette dernière est une fille unique dont le père est une « gueule cassée ». Le couple partira en Nouvelle Calédonie où naîtront leurs deux fils avant un départ au Sénégal. Ces éloignements sont dus aux recherches scientifiques du mari, sur le terrain. Cette séparation sera dure pour les parents de l'épousée. Marc Dugain aura du mal avec son père, très rigoureux. Il l'admirera au fur et à mesure qu'il grandit et qu'il comprendra son histoire puis finira par s'en rapprocher. Récit en partie journalistique avec de très belles pages sur la colonisation.
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Marie-Madeleine Vivre avec nos morts de  Delphine Horvilleur. L'auteur, rabbine, a fait beaucoup d'années de théologie. Le livre, constitué de courts chapitres, est émaillé de textes sacrés de la religion juive. Un chapitre sur l'accompagnement des familles lors des obsèques, un sur l'amitié entre Simone Veil et Marceline Leridan, un autre sur Israël,... Il sera question du «tourbillon de l'holocauste» et de tout un pan de vie où c'est le vide. «On en revient toujours aux racines», «Donner un sens à la mort». «Transmuer la mort en leçon de vie pour ceux qui restent». L'auteure va chercher les vies des personnes de sa famille qui l'auront construite. Livre facile à lire.
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Chantal Jacqueline Jacqueline de Jean-Claude Grumberg . Ce sont des chapitres de souvenirs partagés avec sa femme sur leur vie et leur immense amour. D'autres sur les thèmes de la mort, du deuil, du chagrin... Certains passages sont tellement beaux que cela mérite d'être partagé: «je suis la proie de ce temps qui ne veut pas passer»...«où que j'aille le chagrin m'assaille»... «un chagrin d'enfant dans un corps de vieillard»... «Comment peut-on vivre des jours si longs dans des mois si courts»... «il nous a quittés et je me suis aperçue que je ne savais rien de la mort»... Références à la Shoah: «la mort sous des noms d'emprunt: rafflé, interné, déporté, sélectionné, disparu».
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Chantal Idiss. B.D. de Richard Malka et Fred Bernard . Histoire de la Grand-Mère de Badinter d'après le récit de son petit-fils..
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Chantal :Esprit es-tu là? de Dominique Ehrhard .Merveilleux Pop up (que de beaux pliages!) accompagné de textes qui parlent avec finesse et sensibilité des émotions. «Lorsque tu te sens seul, lorsque le chagrin déborde de tes yeux, alors viens. Viens chez moi... Je suis Sowi Ingwa, le cerf». Au cours des cérémonies chez les indiens Pueblo on offre des petites statuettes protectrices aux enfants, les poupées kachinas. Elles incarnent l'esprit du hibou, du cerf, de l'aigle...
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Roger Anne Belinda de Patricia Wentworth. John, riche bourgeois, va partir à la guerre, celle de 14-18. Auparavant il va se promener, incognito, dans les propriétés qu'il partage avec sa famille. Il y rencontre une de ses cousines, adolescente. Ils ont un échange étonnant dont l'avenir montrera qu'il en gardera un souvenir fort. Bien des années après, voulant revoir Anne il se présente dans la propriété familiale. Il croisera un instant celle qu'il cherche avant qu'elle ne disparaisse. Tous les membres de la famille refusent de parler d'Anne, dont sa sœur jumelle récemment mariée et mère d'un bébé. Anne est bannie, personne ne connaît son adresse... C'est parti pour une recherche où, après avoir trouvé un secret, John en découvrira un autre, dans cette société où les tabous, les interdits et les convenances ont tout fait pour créer une situation dramatique. Que d'embûches rencontrées par John par amour pour Belinda!
*Disponible à la médiathèque