samedi 22 octobre 2022

Nos lectures d'Octobre 2022

Présents : Chantal, Bernadette, Monique, Maryvonne, Claudie, Jacques, Roger, Bastien et Daniel.

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Chantal : Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea . En 1943, en Espagne, une prostituée, confie son nouveau né, Julian, aux jésuites. Par ailleurs une femme accouche d’une fille , Victoria, qu’elle abandonne dans un couvent. Dans la misère,  ces enfants se rencontreront, se marieront et émigreront à Paris. Julian, gardien de théâtre, va se montrer violent et alcoolique. Victoria, femme de ménage, sera une femme silencieuse. Leur fille, Maria, réussit sa scolarité et a des projets, dans les études cinématographiques. Suite à une interprétation des tarots, elle veut comprendre quelle est sa filiation et mène une enquête sur le passé de ses parents, à Bilbao. En 1979, elle découvrira leur secret. Ils sont venus l’adopter dans cette ville, à l’époque franquiste où l’illégalité de la procédure était possible. Elle recherchera les naissances le même jour qu’elle dans l’hôpital où elle a vu le jour. Puis elle va engager un détective pour retrouver sa mère biologique. Le secret gardé par les parents adoptifs aura sur eux des conséquences psychologiques ainsi que sur leur santé. Le père, notamment a souffert de ne pas avoir dit la vérité à sa fille. On est happé par ce texte, plein d’énergie et de vie.
*Disponible à la médiathèque
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Jacques La voyageuse de la nuit de Laure Adler. Ce sont des réflexions sur la vieillesse, celle de l’auteure, puis celle de notre société. La différence entre le vieillissement des hommes et celui des femmes dans notre société patriarcale. *Je suis vieux, mais je suis aussi enfant*.
*Disponible à la médiathèque
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Bernadette La Cheffe, roman d'une cuisinière de Marie Ndiaye . Le narrateur, confident de la cheffe, est son commis de cuisine. Elle est quelqu’un de très froid, rigide, perfectionniste, dont la seule ambition est la cuisine. Issue d’une famille de six enfants, elle est élevée avec la valeur du travail, dans la rigueur, loin du superflu. Elle a une fille mais, tellement obnubilée par la cuisine et le projet d’un restaurant, elle abandonne son enfant à ses parents. Elle en sera culpabilisée et, à distance, elle cédera à ses caprices. En même temps, le commis est amoureux de sa cheffe et celle-ci , dont le père est sénégalais nie ses origines africaines. Lecture intéressante et fatigante aussi avec des phrases hyperlongues et parfois fastidieuses.
*Disponible à la médiathèque
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Bastien : Ellana de Pierre Bottero . Premier tome d’une trilogie destinée à la jeunesse. Genre fantastique, très poétique, nous sommes dans un monde imaginaire. Ellana va s’installer à l’ouest avec ses parents, en caravane. Seule rescapée après une attaque par des monstres, les marchombres La voie des marchombres n’apporte ni richesse, ni consécration, elle offre ce que les hommes ont oublié : la liberté. Ellana veut être libre et progresser. Elle travaillera dans un bar et rencontrera un marchombre…
*Disponible à la médiathèque
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Claudie Sur la route du Danube d' Emmanuel Ruben   . Voici un livre de voyage qui revigore, enchante, instruit et donne matière à penser. Un livre de géographie poétique et politique, dense, riche et qui embarque au long cours, par petites étapes, à vélo, d’Odessa à Strasbourg, suivant le Danube au plus près (48 000 km/48 jours), sur des pistes déglinguées, en traversant les pays des Balkans, à contre-courant du flux touristique, de l’embouchure à la source du fleuve, les rencontres nombreuses, surtout avant l’Autriche et l’Allemagne. Le corps est fourbu, des bivouacs, des cuites, des pédalages en danseuse pour éviter les attaques des chiens, suer à grosses gouttes à l’est de Budapest et se cailler à l’ouest de Vienne. Récit de voyage nourri des affluents que sont l’histoire , la géographie, la littérature européennes, la géopolitique et la colère aussi. *Nous venons tous d’Orient, nous ne sommes pas seulement celtes, francs, romains, visigoths, nous ne sommes pas seulement du Ponant, nous sommes aussi du levant, nous les européens, nous fûmes Tatars, Turcs, Khazars, Bulgares, huns, Scythes, coumans et petchenègues. Istanbul, Kiev ou Moscou ne sont pas moins importantes qu’Athènes, Rome où Jérusalem pour comprendre l’Europe et c’est cette géographie des steppes que nous portons en nous.* Érudit, ce récit est écrit avec la tête, les jambes et le cœur (gros d’une Europe repliée sur elle-même, suissifiée). Aux vivants qui croisent les deux cyclistes, s’ajoutent les morts qui hantent le fleuve, ceux que l’histoire a retenus et les anonymes. *l’Europe ne se réduit pas à la fiction communautaire pour laquelle nous élisons tous les cinq ans des députés dont nous n’entendront plus parler jusqu’à la prochaine échéance. * et *Une autre Europe existe, une Europe tissée de rivières et de vies ordinaires*. Emmanuel Ruben déploie une rapsodie de 600 pages aux accents lyriques, son *extase géographique* en écho à son fleuve de naissance, le Rhône. (texte de Claudie).
Coup de cœur
*Disponible à la médiathèque

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