Présents : Chantal, Bernadette, Monique, Maryvonne, Claudie, Jacques, Roger, Bastien et Daniel.
Chantal : Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea . En 1943, en Espagne, une prostituée, confie son nouveau né, Julian,
aux jésuites. Par ailleurs une femme accouche d’une fille , Victoria, qu’elle abandonne
dans un couvent. Dans la misère, ces
enfants se rencontreront, se marieront et émigreront à Paris. Julian, gardien
de théâtre, va se montrer violent et alcoolique. Victoria, femme de ménage,
sera une femme silencieuse. Leur fille, Maria, réussit sa scolarité et a des
projets, dans les études cinématographiques. Suite à une interprétation des
tarots, elle veut comprendre quelle est sa filiation et mène une enquête sur le
passé de ses parents, à Bilbao. En 1979, elle découvrira leur secret. Ils sont
venus l’adopter dans cette ville, à l’époque franquiste où l’illégalité de la
procédure était possible. Elle recherchera les naissances le même jour qu’elle
dans l’hôpital où elle a vu le jour. Puis elle va engager un détective pour
retrouver sa mère biologique. Le secret gardé par les parents adoptifs aura sur
eux des conséquences psychologiques ainsi que sur leur santé. Le père,
notamment a souffert de ne pas avoir dit la vérité à sa fille. On est happé par
ce texte, plein d’énergie et de vie. *Disponible à la médiathèque | |
Jacques : La voyageuse de la nuit de Laure Adler. Ce sont des réflexions sur la vieillesse, celle de l’auteure,
puis celle de notre société. La différence entre le vieillissement des hommes
et celui des femmes dans notre société patriarcale. *Je suis vieux, mais je
suis aussi enfant*. *Disponible à la médiathèque | |
Bernadette : La Cheffe, roman d'une cuisinière de Marie Ndiaye . Le narrateur, confident de la cheffe, est son commis de
cuisine. Elle est quelqu’un de très froid, rigide, perfectionniste, dont la
seule ambition est la cuisine. Issue d’une famille de six enfants, elle est
élevée avec la valeur du travail, dans la rigueur, loin du superflu. Elle a une
fille mais, tellement obnubilée par la cuisine et le projet d’un restaurant, elle
abandonne son enfant à ses parents. Elle en sera culpabilisée et, à distance,
elle cédera à ses caprices. En même temps, le commis est amoureux de sa cheffe
et celle-ci , dont le père est sénégalais nie ses origines africaines. Lecture
intéressante et fatigante aussi avec des phrases hyperlongues et parfois
fastidieuses. *Disponible à la médiathèque | |
Bastien : Ellana de Pierre Bottero . Premier tome d’une trilogie destinée à la jeunesse. Genre
fantastique, très poétique, nous sommes dans un monde imaginaire. Ellana va
s’installer à l’ouest avec ses parents, en caravane. Seule rescapée après une
attaque par des monstres, les marchombres La voie des marchombres n’apporte ni
richesse, ni consécration, elle offre ce que les hommes ont oublié : la
liberté. Ellana veut être libre et progresser. Elle travaillera dans un bar et
rencontrera un marchombre… *Disponible à la médiathèque | |
Claudie : Sur la route du Danube d' Emmanuel Ruben . Voici un
livre de voyage qui revigore, enchante, instruit et donne matière à penser. Un
livre de géographie poétique et politique, dense, riche et qui embarque au long
cours, par petites étapes, à vélo, d’Odessa à Strasbourg, suivant le Danube au
plus près (48 000 km/48 jours), sur des pistes déglinguées, en traversant
les pays des Balkans, à contre-courant du flux touristique, de l’embouchure à
la source du fleuve, les rencontres nombreuses, surtout avant l’Autriche et
l’Allemagne. Le corps est fourbu, des bivouacs, des cuites, des pédalages en
danseuse pour éviter les attaques des chiens, suer à grosses gouttes à l’est de
Budapest et se cailler à l’ouest de Vienne. Récit de voyage nourri des
affluents que sont l’histoire , la géographie, la littérature européennes, la
géopolitique et la colère aussi. *Nous venons tous d’Orient, nous ne
sommes pas seulement celtes, francs, romains, visigoths, nous ne sommes pas
seulement du Ponant, nous sommes aussi du levant, nous les européens, nous
fûmes Tatars, Turcs, Khazars, Bulgares, huns, Scythes, coumans et petchenègues.
Istanbul, Kiev ou Moscou ne sont pas moins importantes qu’Athènes, Rome où
Jérusalem pour comprendre l’Europe et c’est cette géographie des steppes que
nous portons en nous.* Érudit, ce récit est écrit avec la tête, les jambes et
le cœur (gros d’une Europe repliée sur elle-même, suissifiée). Aux vivants qui
croisent les deux cyclistes, s’ajoutent les morts qui hantent le fleuve, ceux
que l’histoire a retenus et les anonymes. *l’Europe ne se réduit pas à la fiction
communautaire pour laquelle nous élisons tous les cinq ans des députés dont
nous n’entendront plus parler jusqu’à la prochaine échéance. * et *Une autre
Europe existe, une Europe tissée de rivières et de vies ordinaires*. Emmanuel Ruben
déploie une rapsodie de 600 pages aux accents lyriques, son *extase
géographique* en écho à son fleuve de naissance, le Rhône. (texte de Claudie).
Coup de cœur *Disponible à la médiathèque |
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