samedi 14 décembre 2024

Nos lectures de Décembre 2024

Etaient présents  : Bernadette, Chantal,  Roger, Daniel, Isabelle, Didier, Madeleine, Monique, Claudie, Robert.

Prochaine rencontre : Samedi 18 janvier 2025

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Bernadette : Kafka sur le rivage de Haruki Murakami
Le jour de ses 15 ans, Kafka, adolescent décide de fuguer de son domicile où il vit seul avec son père sculpteur qui le délaisse et l'a accablé d'une terrible prédiction : « tu tueras ton père, violeras ta mère et ta soeur », malédiction de l’oedipe, la mère de Kafka l'a abandonné quand il avait 4 ans. Elle a disparu avec sa soeur et n'a jamais donné de ses nouvelles. Kafka a très peu de souvenirs d'elles. Kafka fugue aussi pour les retrouver ; toute rencontre féminine est une possible mère ou une possible soeur. Ecrit comme cela l'histoire paraît « simple », cependant MURAKAMI a une imagination fertile qui nous embarque dans différents mondes ; quelle est la part du réel et de l'imaginaire ? Avec des situations ubuesques et improbables ; On croise Nakata, personnage particulier qui parle aux chats et aux pierres et recherche une explication à ses origines... Une bibliothécaire androgyne détentrice de secrets et qui va protéger Kafka...Qui a assassiné son père ? Va-t-il coucher avec sa mère et sa sœur ? Que vient faire ce tableau d'un enfant qui regarde la « mer » ? 
Dans tout ce labyrinthe, on poursuit le récit, truffé de métaphores, puissant et envoûtant comme MURAKAMI sait écrire. Mieux comprendre qui nous sommes pour avancer dans la vie avec le pouvoir de l'imagination sont des thèmes sur lesquels MURAKAMI nous incite à réfléchir.
Coup de cœur 
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Chantal. : Le bouquiniste Mendel de Stéfan Zweig
Le narrateur nous raconte l'histoire du bouquiniste Mendel qui, chaque jour, s'installait dans le café Gluck, à Vienne. Ce bouquiniste avait une mémoire prodigieuse. Il connaissait tous les catalogues bibliographiques. Il aura passé plus de trente années à la même table du café, recevant étudiants et personnalités, tous en recherche de livres et documents exceptionnels. Juif d'origine russe, il vivait en Autriche sans permis de séjour, sans lire les journaux donc sans voir venir le conflit. Au début de la Première Guerre mondiale, il fut arrêté et envoyé en camp de concentration. Il y recevait des courriers de tous pays, de libraires, de collectionneurs et de personnalités. Le commandant du camp fut surpris de ses hautes relations et il fut libéré au bout de deux ans grâce aux demandes d'interventions en sa faveur. Il revint s'asseoir à la même table du café Gluck. Il était délabré, sans vie. C'était l'anéantissement d'un être humain qui était auparavant une vraie encyclopédie. S. Zweig nous montre ainsi les ravages de la guerre.
à la médiathèque
Coup de cœur 

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Claudie : Boxcar Bertha de Ben Reitman
Un récit autobiographique, la vie de Bertha dans les années 30 aux USA, hobo, vagabonde du rail, sa rage de vivre en toute liberté, toutes les expériences possibles avec les voleurs, camés, prostituées, anarchistes, révolutionnaires, syndicalistes, militants de tous poils et des poètes, elle travaille dans des hôpitaux, des lieux d'accueil, des centres sociaux...et donne naissance à un enfant tout en contractant la syphilis. C'est également un document sociologique qui informe sur toute cette population qui prend la route, voyage dans les trains de marchandises, à la recherche de travail, mendiant sa pitence, quittant une région ou une famille inhospitalière, ou comme Bertha, épris d'aventure et de liberté. Adapté au cinéma par Martin Scorcese en 1973, on pense aussi à "Des souris et des hommes " ou "Les moissons du ciel " de Terence Malik, Une épopée bien antérieure à la beat génération !


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Daniel : Du même bois  de Marion Fayolle
Dans ce premier roman, l'autrice nous entraîne dans un monde rural ardéchois agonisant. Monde d'un autre temps où ses grands-parents vivaient chichement au milieu des vaches. A cette époque la famille paysanne vit recluse sa ferme divisée en trois univers : celui des parents dans le premier espace de la longère, celui des vaches au milieu et ultime passage sur terre, celui des grands-parents reclus au bout du bâtiment. Les vaches rythment alors la dure vie de labeur, chacun a son rôle et l'assume à chaque étape de sa vie. Seulement ce monde-là s'éteint peu à peu face à l'âpreté du travail "l'homme est attaché à vie à sa ferme" et les générations futures ne sont plus enclines à vivre une telle vie de labeur continu. La contestation, la révolte viennent d'un membre de la famille différent:" la gamine". Au bout du chemin, personne ne reprendra la ferme. Le style de l'autrice désarçonne le lecteur par son dépouillement excessif et l'abus des phrases commençant par "ça" !
à la médiathèque



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Didier. : Moi ce que j'aime, c'est les monstres de Emil Ferris
Emil Ferris est né à Chicago en 1962. Illustratrice et conceptrice de jouets, elle contracte en 2001 une méninge-encéphalite qui la laisse partiellement paralysée. Lors de sa rééducation, elle se lance dans un long récit en bande dessinée, Moi ce que j'aime c'est les monstres. Bande dessinée hors norme de plus de 400 pages entièrement dessinées au stylo à bille, elle prend la forme du carnet intime de Karen Reyes, une enfant de 10 ans, qui vit dans le Chicago des années 1960. Karen aime les films et les magazines d'horreur, se dessine sous la forme d’un lycanthrope portant un imperméable de détective, et enquête sur la mort subite de sa belle et douce voisine du dessus, Anka Siverberg. Suicide, dit la police. Meurtre, pense-t-elle. Karen nous raconte aussi sa famille : une mère aussi pieuse que superstitieuse et un frère aîné un peu voyou et amateur d’art. On s’aventure dans le Berlin des années 1940 et le Chicago des années 1960, marqués par les émeutes et les apparitions spectrales, les personnes en souffrance, les créatures réelles, fictives ou fantasmées, le tout dans un hyperréalisme débordant d'onirisme.
à la médiathèque
Coup de cœur
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Monique : Edmond Gangliom & fils de Joël Egloff
Dans un petit village, il ne reste que le café et les pompes funèbres Edmond Ganglion & fils. Mais pour Edmond et ses deux employés, les temps sont durs, ils attendent un décès et regrettent l’époque où les affaires étaient florissantes, et puis, finalement, quelqu’un meurt et tout s’accélère. Avec beaucoup d’humour, Joël Egloff nous décrit les deux employés tres attachants et tellement différents, écriture pleine d’humour, noir parfois, très bon moment de lecture.
à la médiathèque

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Bernadette : Medusa d' Isabel Sorente (2024)
[Résumé Babelio] Sur une route de campagne, un flot pressé de gens, de bêtes, de chariots : on est au mois de juin 1940, en plein exode. Un avion survole et mitraille le convoi. La petite Paulette voit tomber ses parents. Un chien blessé rôde autour d'elle puis s'éloigne à travers champs. Machinalement, elle le suit, le ramasse quand il meurt, s'arrête enfin, le cadavre dans les bras, au bord d'un ruisseau. C'est là que la rencontre Michel, fils cadet des Dollé, qui l'emmène à la ferme de ses parents.L'enfance est une période féerique contre laquelle la guerre ne peut prévaloir. Tout au plus risque-t-elle d'infléchir le cours des jeux et des rêves. Dans l'espèce d'état second où la plongent l'exode et la disparition des siens une seule notion vague émerge pour la petite Paulette à la surface dé sa conscience, c'est qu'un mort doit être enterré, donc que son chien doit l'être et que tout ce qui meurt doit avoir sa tombe.Tel est le point de départ de la tragi-comédie qui se joue au hameau de Saint-Faix. Le plaisant se mêle au sévère et le burlesque à la gravité des événements dans cette histoire de deux enfants réunis par le hasard, dont le cinéma a tiré un des films les plus célèbres de l'après-guerre.

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