mardi 24 juin 2025

Nos lectures de Juin 2025

Etaient présents : Chantal D, Roger, Marie-Geneviève, Bernadette, Claudie, Marie-Madeleine

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Chantal D. : Le paire de Catherine Litique

Jumeaux, Jeanne et Paul grandissent dans les Vosges. Enfants, ils se jurent de ne jamais rien se cacher. Puis survient la guerre, qui les  sépare. Chacun sera prisonnier de ses silences et Jeanne est brisée par une passion interdite -l'amour d'un allemand dont elle aura un enfant, sa fille Marie, qui ne saura jamais son histoire-. Le mari de Jeanne sera un vrai père pour l'enfant.

Paul, de son côté, s'est toujours tu sur ses escapades nocturnes et sera arrêté, fait prisonnier avant de mourir.

En fin de vie, Jeanne ira au camp du Struthof pour s'y libérer de son secret.

A la médiathèque
Coup de cœur 
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Bernadette : Filles de la mer de Mary Lynn Bracht. 
Roman de 2018 – Robert Laffont,Mary Lynn Bracht, américaine d'origine  sud-coréenne ; influencée par les épreuves  qu'ont endurées sa mère et des milliers d'autres femmes qui ont grandi pendant et après la seconde guerre mondiale.
Sur une petite île au sud de la Corée (Jeju) vit une communauté où les femmes Yaenyeo, pèchent en apnée pour subvenir aux besoins de la famille ; elles se transmettent ce don de mère en fille.
En 1943 durant la seconde guerre mondiale le Japon occupe en majeure partie l'Asie.
A cette époque, les mères protègent leurs filles et les avertissent du danger de rencontrer les soldats japonais qui enlèvent les filles pour qu'elles deviennent « femmes de réconfort » pour les soldats.
Hana (16 ans) est enlevée sur la plage, alors que sa petite sœur Emie est cachée.
Le récit alterne entre la dure vie d'Hana déportée en Mandchourie, et l'histoire d'Emie en 2011 qui espère retrouver sa sœur( ou des personnes qui l'auraient connue)  lors des manifestations auxquelles elle participe, devant l'Ambassade du Japon pour faire reconnaître les atrocités de la guerre sur des milliers de femmes.
Ce roman est parfois difficile a lire mais nous apprend la souffrance , le calvaire et le courage de ces femmes pour survivre.
J'ai été bouleversée par ce roman en pensant aux femmes, filles et jeunes enfants, qui subissent les horreurs de la guerre malheureusement encore d'actualité.A la médiathèque
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Wallace de Colin Niel . Roman de 2024 , Déjà présenté par Marie-Madeleine
Mathurine, éducatrice travaille à l'ASE (aide sociale à l'enfance) a un petit garçon de 10 ans Wallace qu'elle élève seule.
Wallace est féru de jeux sur sa console et se fiche de la forêt Amazonienne, passion de sa maman.
Mathurine ne va pas bien suite au décès d'une jeune fille placée à l'ASE en famille d'accueil ; le père Tiburce veut savoir la vérité sur sa mort ; c'est un grand chasseur qui va s'immerger dans la forêt.
Darwin (enfant perdu dans la forêt pendant 10 ans) est considéré comme le monstre de la forêt qui s'attaque aux personnes qui s'aventurent dans la forêt. Il a une très forte emprise sur Mathurine qui va le chercher au point de se perdre dans la forêt et «d 'abandonner » Wallace plusieurs jours seul  à la maison. Wallace sera récupéré par l'ASE et placé en famille d'accueil.
Ce récit est étrange de part l'existence de personnages de légendes(le Maskilili), de monstres vivant dans la forêt Amazonienne ; on est emporté dans la profondeur de la forêt ; la description des végétaux est riche...
Le rêve et la réalité s'affrontent fortement au point d'être dérouté pendant la lecture. Ce fut mon cas.
J'aurai du lire le 1er livre « DARWIN », peut-être aurais-je mieux accédé à la lecture de « WALLACE ».
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Roger : Les contreforts de Guillaume Sire.
Un immense château fort avec ses donjons, ses coursives, ses nombreux escaliers et chemins de ronde. Un monument historique que les propriétaires, vignerons, sont dans l'incapacité financière d'entretenir. Sauf à faire des réparations eux mêmes.
Le père, un colosse qui n'a peur de rien ni de personne règle ses différents par la bagarre et balaie les menaces de saisie de son bien par la puissance publique qui veut prendre en charge l'entretien de cette immense bâtisse.
La fille,17 ans, est le pilier de cette famille. Elle sait tout faire, la soudure, la maçonnerie, la mécanique pour réparer les machines et, évidemment, les réparations. Elle est un phare pour son jeune frère qui pose des collets pour nourrir les siens.
On vit le quotidien de ces gens avec l'aboutissement inéluctable de l'expulsion dans des conditions dramatiques. 
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Claudie : La femme murée de Fabienne Juhel- Editions du Rouergue.La folle de St Lunaire, la demeurée, la sorcière, c'est Jeanne Devidal qui vécut 100 ans (1908/2008) dans cette maison tarabiscotée, en Bretagne, près du Cap Fréhel, une maison refuge, forteresse qu'elle agrandit, rafistole, décore avec tout ce qu'elle trouve sur la plage et qu'elle incorpore au mortier, cette maison débordant sur la rue, verrue dans le paysage de la Côte d'Emeraude , abritant au centre un tilleul,  tout était objet de scandale et de fascination chez cette femme pas comme les autres ( la curiosité a même poussé des opérateurs touristiques à approcher cette "oeuvre d'art brut " comparée au Facteur Cheval) 

Cette femme qui crie la nuit, revivant lorsqu'elle était résistante les tortures infligées par les nazis.

Jeanne Devidal dévide sa vie dans cette forteresse qui la protège, l'auteur en réalise un récit fictif et poétique. 
A la médiathèque
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Marie-Geneviève : La sage-femme de Berlin de Anna Stuart.
Ester  est une survivante d’Auschwitz où son bébé lui a été enlevé et donné à la femme d'un SS.
Lui ayant tatoué son N° de prisonnière sous l'aisselle, elle n'aura de cesse de retrouver sa fille, mais l'histoire va encore contrarier son espoir par la construction du mur à Berlin (1961).
On suit alternativement les 2 filles d'Ester : Olivia (qu'elle a adopté bébé) sportive de haut niveau à l'Est et Kirsten, sa fille biologique vivant à l'Ouest, qui vient d'apprendre son histoire et qui cherche à connaître sa mère biologique.Très instructif sur la vie à Berlin au moment de la guerre froide et sur la construction du mur. Histoire intéressante et prenante malgré une écriture ordinaire.
A la médiathèque

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Marie-Madeleine : Le livre des heures de Anne Delaflotte Mehdevi. 
Une écriture douce et simple nous transporte dans le Paris médiéval sur l’île de la Cité.
C’est l’histoire de Marguerite qui grandit entre l’atelier de son père enlumineur et son parrain apothicaire.
Marguerite est en contact quotidien avec des pigments, des pierres broyées…tout élément de la nature. Elle est irrésistiblement attirée par les couleurs, les jeux de lumière.
Elle observe, manie le pinceau, dessine , se forme au contact de son grand-père et des employés au sein de l’atelier d’enluminure.
Mais , elle est une femme ! Sa mère la rappelle fréquemment à sa condition et ne pense qu’à lui trouver le meilleur mariage arrangé.
Amour des couleurs et de la vie, art du livre,voilà un roman sensible assorti d’un portrait d’une battante. Par sa passion et son obstination, va-t-elle  parvenir à réaliser ses rêves ?
Coup de cœur 

Madeleine nous a recommandé le livre de Bérénice Pichot « La petite bonne ». Livre très apprécié aussi par Chantal D.

samedi 17 mai 2025

Nos lectures de Mai 2025

Etaient présents : Chantal D., Chantal J., Didier, Marie-Geneviève, Marianick, Robert, Claudie, Madeleine et Roger

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/

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Bernadette : La patience des traces de Jeanne Benameur. Actes Sud, 2022
Le bol bleu préféré qu'il casse un matin, et toute sa vie qui bascule, Simon, psychanalyste, à un moment de sa vie, décide de faire le point sur lui-même. Il part au Japon ; est hébergé chez un couple sur une île où il apprend la vie traditionnelle des Japonais .
Mme Ito est collectionneuse de magnifiques tissus anciens ; et son mari Daisuke travaille dans son atelier de céramiste où il pratique l'art du Kintsugi, qui consiste à réparer les objets brisés en recouvrant d'une poudre d'or les jointures. « On est heureux de redonner vie à ce qui était voué à l'anéantissement. On marque l'empreinte de la brisure. On la montre. C'est la nouvelle vie qui commence... »
Pour Simon, l'environnement est propice à la méditation et à s'écouter, lui qui a toujours écouté les autres et leurs blessures. Il plonge dans ses souvenirs d'enfance avec Louise et son grand ami Mathieu ; il dévoile ses erreurs et ses blessures enfouies , ses secrets.
C'est un beau roman tout en calme, délicatesse, poésie ; la recherche d'une paix intérieure. L'histoire d'une renaissance.
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Chantal D. : Les guerres précieuses de Perrine Tripier. Gallimard, 2022
Premier roman.
Une femme décide de passer toute sa vie dans la maison de son enfance. Elle évoque ses souvenirs joyeux, saison par saison, et aussi sa tristesse quand, âgée, elle doit la quitter. Écriture très soignée, descriptive, infiniment poétique et riche en images.
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Claudie : La pluie ébahie de Mia Couto ; traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues. Chandeigne & Lima, 2025 
(Bibliothèque lusitane poche)
Un petit récit précieux, fable ou conte :
Un jeune garçon (le narrateur), vit avec sa famille au sein d'un petit village mozambicain qui s'appelle Senaller.
La sécheresse règne, la pluie reste suspendue, elle ne tombe pas, le fleuve maigrit, l'usine, qui est proche, crache des fumées noires. Le grand-père, qui a perdu sa femme, Ntoweni, est assis sur sa chaise à côté d'une chaise vide, celle de Ntoweni. Il parle des légendes et des histoires d ancêtres à son petit fils, son père, qui travaillait au fond de la mine, en est revenu vide et absent, sa mère va voir le patron de l'usine (un blanc) pour y faire quoi ?
Sa tante, soeur de sa mère, se sent désoeuvrée .
Qui suspend la pluie ? Malédiction des dieux ? Les fumées ?
Mia Couto, (un des écrivains lusophones les plus reconnus) nous parle de son pays, sous des visions fantastiques, il est question de colonisation, de racisme et de servitude.
Écriture et traduction inventives, on lit ce récit comme un poème, des petites gouttes de pluie qui scintillent.
Coup de cœur 
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Didier : Terres promises de Bénédicte Dupré la Tour. Les Editions du Panseur, 2024
Cet écrit, réalisé à l’aller d’un voyage à New-York, est un journal de bord très poétique avec des notes brèves.
Jacques nous en lit quelques extraits.
Blaise Cendrars, engagé pendant la guerre 14-18 dans la Légion Etrangère perd son bras droit ; il publiera une œuvre intitulée « la main coupée ». A la guerre 39-45, il sera exilé à Aix. Il meurt en 1962.
Parmi ses ouvrages remarquables, « bourlinguer », « l’homme foudroyé ».
L’oeuvre de Blaise Cendras (romans, reportages, poèmes, mémoires) est placée sous le signe du voyage, de l’aventure ; il mêle l’imaginaire au réel.
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Isabelle (par courriel)  : Emirage de Emma Férey. Albin Michel, 2024.
Premier Roman
Je comptais présenter un premier roman / polar d’Emma Ferey (fille de l’écrivain Caryl Ferey) . Très bien écrit, une plongée dans un monde qui m’était totalement inconnu (les influenceurs et Dubai), monde glaçant de paraître, d’argent, luxe... du vide!!
J'ai découvert ce livre à la médiathèque de Pornic qui organise, avec d’autres médiathèques de la région, un prix du polar.
Coup de cœur 
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Madeleine : La joueuse d'échecs de Bertina Henrichs. Liana Levi, 2006. (Piccolo)
Dans l’île de Naxos, Eleni est femme de chambre dans un hôtel fréquenté par les touristes. Elle mène une vie bien réglée entre son travail, un mari garagiste épousé à dix-huit ans, deux enfants adolescents et une amie d’enfance. Son seul espace de liberté, ce sont les chambres qu’elle fait chaque matin, les objets qu’elle y remarque, à travers lesquels elle imagine d’autres vies… Un jour, par un geste maladroit, elle renverse une pièce sur un échiquier sur lequel une partie est engagée. Intriguée, elle en achète un, électronique, et c’est le début d’une passion dévorante pour ce jeu.
Faisant fi de la pression morale de son mari et des habitants de l'île qui voient cette activité d'un mauvais oeil pour une femme, elle ira jusqu'au bout de son émancipation.
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Roger : Les faux bouquineurs de Gonzague Pillon. J'ai lu, 2025
Mitch a connu des débuts difficiles. Puis il a travaillé chez un relieur et a acquis une compétence ainsi qu'une connaissance de livres anciens remarquables. Ensuite, il perd son travail et sa copine le quitte, alors qu'elle réglait la moitié du loyer. Sans le sou, avec des dettes, il est expulsé et est dépanné par son copain José, débrouillard et haut en couleur. Ce dernier, à la faveur d'un voyage, lui ramène un très vieux livre et lui demande ce qu'il vaut. Horrifié, Mitch découvre un livre d'exception, hors de prix, et se doute que José l'a obtenu de façon plus que douteuse. José va convaincre notre antihéros de venir avec lui dans cette abbaye où une armoire pleine d'ouvrages quasiment oubliés est à la portée du public. Ils montent un scénario astucieux pour s'emparer d'une partie du trésor et se rendent sur place avec un vieux Trafic de première génération qui leur donnera bien des soucis mécaniques. C'est un récit magnifique de truculences et de situations cocasses. Beaucoup d'action et de péripéties pour ces deux bras cassés qui vont connaître une aventure semée d'embûches. Lecture détendante. Plaisir assuré.
Coup de cœur 

samedi 5 avril 2025

Nos lectures d'Avril 2025

Nous étions 7 : Jacques, Marianick, Monique, Robert, Bernadette, Claudie, Marie-Madeleine.

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Monique Alors c'est bien de Clémentine Mélois.
L’autrice raconte avec beaucoup d’amour et d’humour les dernières semaines de son père Bernard.
Toute la famille prépare son départ comme une grande fête. Le cercueil sera peint en bleu.La cérémonie sera musicale. Les derniers instants de ce sculpteur, blagueur et fantaisiste doivent luiressembler.
Clémentine Mélois est artiste plasticienne et écrivaine.
Double coup de cœur des bibliothécaires et maintenant de Bouguenais Bouquine
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Claudie : 1275 âmes/Pottsville, 1280 habitants de Jim Thompson. Ed. Payot Rivage/noir
Nick est le shérif d'une petite ville du Texas. En 1917,  il va bientôt devoir faire campagne pour les nouvelles élections, ce qui signifie fournir un minimum d'efforts pour se montrer compétent, pas simple car il est pourvu d'une flemme reconnue de tous. Il apparaît comme un personnage falot, débonnaire et lâche qui fuit tout conflit avec ses administrés et se fait humilier par la population locale, entre son épouse, son beau frère, ses maîtresses et son rival politique, le tout avec un flegme inimitable, un véritable antihéros. Nick décide alors de "faire le ménage " et de se faire réélire shérif, c'est alors qu'il va se révéler fin stratège et manipulateur pour se débarrasser  de tous les obstacles à sa réélection. On assiste à des dialogues hilarants et des scènes rocambolesques, condensé d'humour noir et d'analyses grinçantes de la population blanche d'un état du sud des États-Unis. Une pépite de polar, mené tambour battant qui nous laisse parfois médusé. 
Il a été adapté au cinéma par A.Tavernier, "Coup de torchon " qui reprend les mêmes personnages mais dans le contexte de la colonisation de l'Afrique occidentale française.
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Robert : L'homme aux lèvres de saphir (2004) d' Hervé Le Corre. 
En 1870 Etienne Malot arrive à Paris au petit matin en provenance de sa région de Tours. Il traîne avec lui une charrette à bras contenant quelques meubles et ses effets personnels. A son arrivée il est témoin d’un meurtre place Vendôme. IL est l’unique témoin qui a vu le visage de l’assassin. Mieux, celui-ci a laissé derrière lui un carnet qu’Etienne a rangé dans un meuble de sa charrette. A partir de là, Etienne est pris dans un tourbillon entre soupçons de la police, vol de sa charrette, absence du cousin qui devait l’accueillir, rencontre avec un homme ouvrier révolutionnaire qui lui offre le gite et le couvert, rencontre amoureuse. En parallèle,  l’assassin le recherche aussi pour retrouver son carnet. Celui-ci contient les écrits d’un jeune écrivain, Isidore Ducasse, et sont inspirés  de visions très noires  et de scénarios d’assassinats. Le meurtrier va se lancer dans une série de meurtres  dont la finalité est de rendre hommage à ce jeune écrivain, qui est aussi son amant, et  dont il veut promouvoir le génie en assassinant de manière ritualisée des passants et passantes plutôt jeunes dans les rues de Paris. La police, confrontée à cette série de meurtres, délègue la recherche du coupable à un jeune inspecteur arrivé récemment à Paris. Mais son travail, plutôt efficace est ralenti par l’ambiance des conflits sociaux et politiques qui inquiètent plus le pouvoir que les meurtres en série de personnes inconnues.
Le roman est aussi une plongée dans la vie parisienne des  dernières années du régime de Napoléon III. Une vie sociale marquée par de grandes différences entre classes sociales, la pauvreté des ouvriers, et artisans, la répression de la police des mouvements révolutionnaires, l’usage de l’armée qui tire à balles réelles pour réprimer les manifestations. Une vie sociale agitée dans laquelle se fond notre assassin  enfin démasqué de son vrai nom mais qui va profiter de la guerre de 1870 pour s’éclipser dans la nature  non sans avoir tué son amant qui refusait de le suivre dans son délire meurtrier.
On est vraiment dans un roman policier avec un tueur atypique qui tue pour la beauté du geste et non par intérêt, sauf quand il est en danger. Son identité est connue rapidement  et permet  de plonger dans son délire maladif mais très bien construit et ordonné. La toile de fond  historique nous ouvre sur la vie des faubourgs ouvriers, la misère sociale, la place des femmes dans l’histoire. Roman dense et dynamique.
PS : En cherchant j’ai découvert que l’auteur s’est inspiré pour certaines données, comme le titre et le nom de l’auteur du carnet,  d’un livre paru en 1868 « Les Chants de Maldoror »d’un certain Isidore Ducasse !
Coup de cœur 
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Jacques : Mon voyage en Amérique de Blaise Cendrars.
Cet écrit, réalisé à l’aller d’un voyage à New-York, est un journal de bord très poétique avec des notes brèves.
Jacques nous en lit quelques extraits.
Blaise Cendrars, engagé pendant la guerre 14-18 dans la Légion Etrangère perd son bras droit ; il publiera une œuvre intitulée « la main coupée ». A la guerre 39-45, il sera exilé à Aix. Il meurt en 1962.
Parmi ses ouvrages remarquables, « bourlinguer », « l’homme foudroyé ».
L’oeuvre de Blaise Cendras (romans, reportages, poèmes, mémoires) est placée sous le signe du voyage, de l’aventure ; il mêle l’imaginaire au réel.
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Marie-Madeleine Wallace de Colin Niel.
Si vous avez aimé « Darwine » un précédent livre de l’auteur présenté en mai 2023 par Roger, vous pourrez aimer « Wallace » même si cette première lecture n’est pas indispensable.Nous sommes en Guyane, dans une ville aux portes de la forêt amazonienne. C’est là où grandit Wallace, un petit garçon de 9 ans qui vit seul avec sa mère Mathurine.Mathurine , nous la connaissons déjà du précédent livre. Elle est éducatrice spécialisée , travaille à l’Aide Sociale à l’Enfance et s’occupe des enfants placés en familles d’accueil.Wallace est un enfant « d’intérieur » qui devient passionné de jeux vidéo. Il n’aime pas la forêt qui est la passion de sa mère.Mathurine raconte à son fils depuis l’enfance des histoires avec des personnages fantastiques, des mythes et légendes ; elle lui met sous les yeux de nombreux ouvrages sur la flore et la faune de cette étendue sauvage et mystérieuse.Tout au long du roman, en toile de fond, il y a la présence fascinante de la forêt amazonienne : l’immensité, les bruits, les odeurs, les présences furtives petites et grandes…Deux éléments déclencheurs : Mathurine est fragilisée par la mort d’une adolescente placée dont elle avait la charge. Le père de cette jeune fille qui s’appelle Tiburce, est chasseur et croit avoir vu lors d’une traque, l’apparition d’une créature mi homme/mi animal.  Y a -t-il un lien et est-ce que le Maskilili   aurait noyé sa fille ?
A travers les épreuves, comment vont évoluer les relations entre Mathurine et son fils Wallace ?
Tiburce pourra-t-il soulager sa peine face à la disparition de sa fille ?
C’est un roman épatant qui m’a emportée et j’ai passé un très bon moment .
à la médiathèque
Coup de cœur 

samedi 15 mars 2025

Nos lectures de Mars 2025

Etaient présents  : Bernadette, Chantal D., Chantal J., Claudie, Daniel, Didier, Isabelle, Marie-Geneviève, Marie-Madeleine, Roger.

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Bernadette La Cité aux murs incertains de Haruki Murakami ; traduit par Hélène Morita Ed. Belfond, 2025
Ce nouveau roman de Murakami comprend 3 parties qui correspondent entre elles par le fil conducteur du narrateur,
1ère partie : le narrateur, jeune lycéen de 17 ans est éperdument amoureux d'une jeune fille de 16 ans. Le récit de cette relation est poétique ; les lieux de rendez-vous sont décrits avec détails ; les arbres sont verdoyants... Les oiseaux chantent... Murakami détaille un environnement « réel ».
Puis l'histoire « bascule » quand la jeune fille dit au narrateur « le vrai Moi bien vivant se trouve dans la cité aux murs incertains... le Moi qui est là devant toi ce n'est pas le vrai ; ce n'est qu'une doublure, quelque chose comme une ombre mouvante... » La jeune fille disparaît et le narrateur n'aura de cesse de retrouver sa bien aimée.
Le récit nous emporte ensuite dans un monde « irréel » où le narrateur franchit le mur de la cité aux murs incertains... le « gardien » lui retire son ombre et voile ses yeux, conditions pour devenir le « lecteur de rêves » et approcher son amoureuse qui travaille dans une bibliothèque. Le monde de la cité est étrange ; peuplée de fantômes, d'animaux imaginaires, d'horloge sans aiguilles... l’atmosphère est pesante. Les personnages ne communiquent pas entre eux.
Le narrateur s'enfuit d'une façon aussi étrange qu'il est entré.
2e partie : le narrateur est adulte, il essaye de construire sa vie sans oublier son amie. Il devient directeur d'une bibliothèque en campagne. Murakami joue avec le réel et l'irréel ; le narrateur est en contact avec le directeur précédent (son fantôme) qui lui rappelle les souvenirs de son passage dans la cité. Il veut retourner dans la cité ; en même temps, à la bibliothèque, un nouveau personnage l'intrigue et lui apporte des indices troublants en rapport à la Cité.
3e partie : cette fois, le narrateur, accompagné du jeune de la bibliothèque, retourne dans la Cité ; ils finiront par devenir une personne « dédoublée » . l'un restera dans la Cité, l'autre fuira.
Murakami a écrit une première fois il y a 40 ans une version des Murs incertains ( La fin des temps ; roman datant de 1985).
Murakami nous entraîne dans des atmosphères étranges et poétiques ; dans un monde réel et irréel, envoûtant. Dans ce roman, on retrouve les thèmes chers à Murakami : la solitude, la mélancolie, la recherche identitaire, l'amour impossible.
Il faut se laisser emporter dans cette lecture qui peut paraître difficile, mais riche en questionnements.
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Chantal D. Disparition inquiétante d’une femme de cinquante six ans d'Anne Plantagenet.. .Seuil 2024. (Cadre rouge)
Grâce à Anne Plantagenet, l'histoire de Letizia Storti, fille d'immigrés italiens, ouvrière très investie, ne sera pas oubliée. Cette femme a travaillé à la chaîne pendant trente-six ans, représentant sur une longue durée ses collègues en tant que déléguée syndicale. Grâce à son aplomb, son engagement, elle sortira un peu de l'anonymat, en tenant un rôle de délégué dans le film «En guerre» de Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon. Un peu de rêve dans sa vie, car le film sera sélectionné pour le Festival de Cannes. Plus tard, avec son poignet cassé et ses ennuis de santé, elle sera déplacée de poste en poste dans son entreprise. Elle est devenue travailleuse handicapée. Elle craint de perdre son travail. C'est une femme broyée dans ce monde déshumanisé. Après un séjour en clinique, elle disparaîtra en juin 2022.
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Chantal J. 3 minutes 25 de bonheur de François Morel. Denoël, France-Inter, 2023. (Humour)
Sur la 4e de couverture, je lis et j’adhère « François Morel a l’art de nous rappeler entre une ode à la poésie des bancs publics, un plaidoyer enflammé pour les personnes âgées et la découverte d’une nouvelle planète, les valeurs fondamentales du quotidien et de la vie »
Bref des mots pour nous sauver des maux de la vie présente !
Chantal nous a lu deux chroniques de François Morel choisies dans ce livre
A la médiathèque 


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Claudie: Neverhome de Flaird Hunt ; traduit par Anne-Laure Tissut. .Actes Sud, 2015. (Lettres anglo-américaines)
Guerre de Sécession, 1860, côté confédérés ;
Dans une ferme de L'Indiana, Bartholomew, l' époux de Constance, est appelé à rejoindre l'armée de l'Union, mais du fait de sa santé fragile, Constance décide de se travestir en homme et de prendre la place de son compagnon sous le nom d'Ash Thompson,
"J'étais forte, lui pas, ce fut donc moi qui partis au combat pour défendre la république "
Constance, cheveux coupés, pantalon, poitrine bandée, raconte sa guerre.
Neverhome (jamais à la maison), c'est son histoire, l'histoire d'une guerre impitoyable, d'une femme dans la guerre et d'un retour difficile chez soi. Resté à la ferme, Bartholomew reçoit des lettres maladroitement aimantes de sa femme qu'il pense ne jamais revoir.
Soldat de l'Union, "le galant Ash" comme la surnomme la troupe, avance, juste un homme comme un autre, tire, assiste à des horreurs, sauve des vies, se retrouve prisonnière, blessée, affamée, mourante, à l'asile où finissent les corps trop abîmés où ces femmes brutalement accusées d'espionnage ou de haute trahison. Ce sont des hommes qui commandent et décident.
"De femme avec un fusil entre les mains, il n'en est pas une seule dans cette pile de livres que j'ai. Dans ces histoires, les femmes sont des saintes ou des anges et les hommes d'une espèce noble et généreuse, tout ce qu'ils font, ils le font vite et bien et sans la moindre odeur de sang ".
Beau portrait d'une femme qui mène tous les combats en première ligne.
à la médiathèque
Coup de cœur 
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Daniel Bristol de Jean Echenoz. Ed. de Minuit, 2025
Voilà un livre brillant, plein d'humour, d'une prose déroutante, de digressions savantes. Des rebondissements à n'en plus finir!
Le lecteur se laisse emporter par les frasques du héros Bristol, metteur en scène de cinéma, de seconde zone, de série B. Il tourne enfin, après de longues négociations, son prochain long métrage. Il traverse la vie avec bonhomie, avec optimisme. Il accepte les revirements, les catastrophes et retombe toujours sur ses pattes. On sourit, on rit, on s'esclaffe à la lecture de ce roman et on se laisse entraîner dans les folles aventures de Bristol... certainement demain sur vos écrans. Attention, sortez vos dictionnaires, car certains mots, certaines expressions sortent du diable Vauvert, comme disent les turfistes.
à la médiathèque
Coup de cœur 

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Isabelle Filles de la mer de Mary Lynn Bracht .Traduit par Sarah Tardy Pocket, 2019
Premier Roman
Nous sommes en 1943 sur l'ile de Jeju, au sud de la Corée, pendant la guerre avec le Japon.
Hanna et sa petite soeur Emi appartiennent à la communauté matriarcale haenyeo. Au sein de celle-ci les femmes pêchent en apnée, ce sont elles qui font vivre leur famille. Un jour, alors qu'Hanna plongeait en mer, elle aperçoit un soldat japonais qui s'approche de sa soeur. Pour la sauver, Hanna se fera enlever à sa place. Elle sera transférée dans une maison de complaisance en Manchourie.
L'autrice décrit l' enfer de la vie d'Hanna dans ces maisons de complaisance de l'armée nippone et le destin, 75 ans plus tard d'Emi qui recherche désespérément sa soeur ou des éléments sur sa vie. Roman écrit par une coréenne nourrie des récits de sa mère et des femmes de cette communauté. L'écriture rend la lecture émouvante de ces deux destins de femmes.
Lecture très sensible et riche en évènements de cette période
à la médiathèque
Coup de cœur 
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Isabelle : Le silence des pères de Rachid Benzine. Seuil, 2023. (Cadre rouge)
Amine, célèbre pianiste de renommée internationale, apprend la mort de son père qu'il n'a pas vu depuis 22 ans. Il vient à Trappes, la ville de son enfance, pour assister aux funérailles de son père qui après tant d'années, lui est inconnu.
En débarrassant l'appartement avec ses soeurs, il découvre, par hasard cachées, de nombreuses cassettes audio que son père adressait de 1965 à 2006 à son grand-père resté au Maroc. il découvre la vie de son père, homme taiseux, son arrivée en France, ses boulots, ses amis, son mariage... il va partir à la recherche des amis et recueillir des témoignages. À mesure qu'il découvre l'histoire de son père, il découvre son père et ses silences.
Texte très émouvant sur une relation père/fils qui décrit avec beaucoup de pudeur des silences mal interprétés des incompréhensions et la vie de ces immigrés dans les années d'avant-guerre.
à la médiathèque
Coup de cœur 
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Marie-Madeleine Strange de Geneviève Damas. Grasset, 2023
C’est une longue lettre que Raphaël écrit à son père. Depuis qu’il est parti à Bruxelles pour étudier le chant, il vit enfin une existence conforme à ce qu’il est. Ou plutôt ce qu’elle est : Raphaël est en train de devenir Nora. Se sentir femme dans un corps d’homme : une évidence depuis l’enfance, les brimades ordinaires subies à l’égard d’une personne différente, la nécessité d’une transformation pour mieux vivre au quotidien en dépit d’un long parcours médical et humain aux souffrances multiples.
Un récit sensible. À lire pour mieux comprendre et faire évoluer notre regard.
à la médiathèque

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Roger : L'été circulaire de Marion Brunet. Albin Michel. Stock, 2018
Jo et Céline sont deux soeurs, dans une famille avec des préjugés et du racisme. Dans leurs amis d'enfance il y a Saïd qui voudrait être plus proche de l'une d'elles. Saïd qui, par ailleurs, fait des affaires louches avec leur père. Le jour où Céline est enceinte cela déclenche une rage paternelle effrayante et, bien que battue, elle refusera de dire avec qui elle a eu une relation. Les parents ont un couple d'amis, les hommes travaillant ensemble dans une entreprise du bâtiment. La fureur de son père et ses soupçons alimentés par un racisme aveugle le conduiront à l'irréparable, avec la complicité de son ami. Crime parfait et intrigue assurément bien échafaudée.
à la médiathèque
Coup de cœur 



Didier : La Lumière qui traverse la ville de Grégory ValtonAuto édition, 2025
Grégory Valton a longtemps été photographe. Sa démarche est maintenant plus polymorphe, mais cherche toujours à explorer et à réactiver des mémoires collective et individuelle, la sienne et celle des autres. Dans ce petit livre de 48 pages, dont la maquette a été fabriquée à la main à partir d’un texte découpé et collé sur les images au cours de l’automne 2024, il nous conte sa quête pour restituer un cadeau, gage d’amour entre deux personnes trop tôt disparues. « C’est l’histoire de deux corps amoureux, âgés de vingt-cinq années, qui se sont percutés au printemps mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit, soit neuf années après la chute des Ceaușescu à Târgoviște. » Textes et photos se répondent parfaitement, chacun complétant le point de vue.
Voir le livre à la médiathèque de Grégory Valton

samedi 8 février 2025

Nos lectures de Février 2025

Etaient présents  : Chantal D., Claudie, Didier, Eric, Isabelle, Madeleine, Roger, Marie-Geneviève, Marie-Madeleine, Monique.

En ce qui concerne la lecture commune, c'est le roman de Roberta Recchia, La Vie qui reste, qui a été choisi (5 votes) suivi de Terres promises de Bénédicte Dupré La Tour (3 votes). Faïel et les histoires du monde de Paolo Bellomo ainsi que Ecouter les sirènes ont obtenu 2 votes. Demi-volée de Chetna Maroo n'a obtenu aucun vote (personne n'aime le squash ! 

Site de la médiathèque: https://www.facebook.com/mediatheque.bouguenais.44/


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Chantal D. Si tu regardes lontemps la terre de Jean-Pierre Siméon. Ed. Rue du monde, 2024
Magnifique album pour tous.
« Celui qui voit la mer dans une flaque ou un chat dans un nuage ne s’ennuiera jamais»
«Il n'est de bonheur que s'il fait le bonheur de l'autre »
A la médiathèque
Coup de cœur 
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Claudie Ecouter les sirènes de Fabrice Melquiot. .Ed. Actes Sud, 2024. Premier Roman 
« Suzanne t'emmène écouter les sirènes
Elle te prend par la main
Pour passer une nuit sans fin... »
Léonard Cohen
Ce road movie existentiel est inspiré du témoignage de Suzanne Verdal, à qui Léonard Cohen dédia l'une de ses plus célèbres chansons.
Portland, Los Angeles, Albuquerque et le Colorado, Jodie, la fille de Suzanne, apprend par la bouche de son père bien aimé, avant qu'il ne meure, qu'il n'est pas son père biologique, la plus grande partie du roman, c'est le voyage initiatique de Jodie, vers la rencontre avec ce père.
On traverse six décennies, de 1960 à nos jours. Le ton est burlesque, enlevé et impertinent avec des références culturelles intéressantes, une lecture bien plaisante.
Coup de cœur 
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Didier Stella et l’Amérique de Joseph Incardona. Ed. Finitudes, 2024
Stella guérit les malades et fait se lever les paralytiques. Une sainte, donc, et américaine qui plus est. Le Saint-Siège ne pouvait espérer mieux pour sa renommée. Cependant, il se trouve que Stella est une prostituée qui réalise ses miracles en procurant du plaisir. Pour le Vatican, il est urgent que cette sainte devienne martyre ! Aussi, deux affreux se lancent à la poursuite de Stella, aidée dans sa fuite par un prêtre qui a un passé de navy seal !
Avec beaucoup de folie, des bagarres, une touche de poésie, une généreuse portion d’humour noir, des protagonistes excentriques (à l’instar de ceux créés par Donald E. Westlake), Joseph Incardona nous entraîne dans un voyage à travers une Amérique aux contrastes saisissants, allant des fêtes foraines aux excès du bling-bling de Las Vegas. Il tire a tout-va sur le capitalisme, la religion et le puritanisme, rien ni personne n'est épargné. Une comédie
Coup de cœur 


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Isabelle : La propagandiste  de Cécile Desprairies .Ed. Du Seuil, 2023
Premier Roman
Cécile Desprairies raconte la vie de sa mère Lucie, collaboratrice, militante nazie, antisémite pendant la guerre de 40.
Dans ce roman biographique historique, elle nous raconte la vie de Lucie, femme intelligente, opportuniste avide d'argent, qui a participé au développement de la propagande nazie pendant la guerre. Elle est restée convaincue par cette idéologie toute sa vie.
L'auteur, à l’aide de faits historiques, raconte la vie et la personnalité de ces collaborateurs pendant la Seconde Guerre et comment elle a déconstruit ces mensonges familiaux.
Lecture très intéressante et documentée
à la médiathèque
Coup de cœur 
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Madeleine Je suis de nulle part. Sur les traces d’Ella Maillart de Olivier Weber. Ed. Payot, 2024. - (Petite Bibliothèque Payot)
Née à Genève en 1903, Ella Maillart, intéressée très jeune par les sports et les récits d'aventures, rêve de fuir une Europe égoïste. À l'adolescence, elle part sur mer d'abord, puis à travers les steppes et les monts d'Asie Centrale à la recherche des nomades. Elle ira en Chine, en Afghanistan, en Inde, traversant des contrées dangereuses toujours avec ténacité, et ce qui lui importe c'est la rencontre de l'autre.
L'auteur Olivier Weber, grand reporter, écrivain engagé, fasciné par cette femme libre et nomade, décide de partir sur ses traces pour mieux la connaître. Il croise le récit biographique avec son propre itinéraire sur les lieux qu'elle a traversés, à la recherche des personnes qui ont pu garder un souvenir d'elle. Réflexions sur le nomadisme, sur la modernité occidentale suicidaire et sur le voyage intérieur.

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Marie-Geneviève Le bord du monde est vertical de Simon Parcot .Ed. Le mot et les reste, 2022
Premier roman
La cordée est une équipe de montagnards qui va au secours des habitants isolés, par tous les temps.
Au coeur de la vallée des glaces, ils affrontent une tempête de neige pour rejoindre le Reculoir, dernier hameau de la gigantesque montagne dont nul n'a jamais pu atteindre le sommet.
Gaspard, leur chef, fou de montagne, rêve de gravir "la Grande" et enflammé par les dires du Père Salomon, décide de tenter la grande ascension. " Côtoyer la mort, c'est ce qui me fait aimer la vie".
Livre philosophique et poétique sur le dépassement de soi, la nature, la vie.
Coup de cœur 
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Marie-Madeleine : Nos armes de Marion Brunet. Albin Michel, 2024
En 1997, Mano et Axelle, passionnées et révoltées, évoluent dans le milieu engagé et militant d’une ville étudiante.
Elles rêvent d’un autre ordre social tout en sentant naître entre elles un amour fou.
Un jour, elles participent à un braquage qui tourne mal . Un policier est tué, l’une d’entre elles écope d’une lourde peine de prison. Vingt-cinq ans plus tard, Mano attend sur les marches de sa caravane, car une femme la cherche.
Un roman prenant, un coup de cœur.
à la médiathèque
Coup de cœur 
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Roger Un Avenir radieux de Pierre Lemaitre Laurent. Calmann Levy. Stock, 2025
Troisième tome de la saga sur la famille Pelletier. Le fils François, journaliste, va accompagner une délégation de patrons français en Tchécoslovaquie communiste. Approché par les services secrets il doit aider à exfiltrer un agent tchèque en France. Il y sera découvert, arrêté, torturé et ses proches se démèneront pour le faire revenir au pays. Un autre fils Bouboule, toujours aussi introverti et sous la coupe de Geneviève, sa redoutable épouse, va recommencer à assassiner une femme sur une impulsion imprévisible. Sa fillette, Colette, connaît bien des péripéties entre l'indifférence agressive de sa mère Geneviève, ses tendres grands parents et leur voisin violeur. Des récits toujours aussi captivants.
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